Golan: Trump s’attire une fois de plus la foudre de la communauté internationale

Golan: Trump s’attire une fois de plus la foudre de la communauté internationale

À l’occasion d’une visite à Washington du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, le président américain, Donald Trump, a signé lundi 25 mars un décret par lequel la Maison Blanche reconnaît la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan.  

« Il a fallu beaucoup de temps pour y arriver », a commenté Donald Trump en signant le décret présidentiel.

Pour rappel, en 1967, au cours de la guerre des six jours, Israël a occupé une majeure partie du Golan. En 1981, Israël annexe unilatéralement le plateau du Golan à son territoire. Les Nations depuis ce jour, reconnaissent de par la résolution 242, que le Golan fait partie des territoires occupés par Israël

Cette décision imprévisible de Donald Trump renverse plus d'un demi-siècle de politique américaine.

Indignation de la communauté internationale

Malgré la décision de Donald Trump concernant le plateau du Golan en faveur d’Israël, le statut de l’ONU reste inchangé.

Dans sa résolution 497 datant du 17 décembre 1981, le Conseil de sécurité de l'ONU a qualifié l'annexion par Israël des hauteurs du Golan « nulle et non avenue et sans effet juridique international ». Aujourd’hui...

encore, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres réaffirme la décision du conseil, malgré la déclaration et la signature du décret par le président américain, Donald Trump.

Antonio Guterres se dit « gravement préoccupé » par la situation sur le plateau du Golan.

Du côté turc, le ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré que les Etats-Unis avaient « ignoré le droit international » en reconnaissant la souveraineté d'Israël sur les hauteurs du Golan. Il a ensuite déclaré sur Twitter que la décision « ne légitimerait jamais l'occupation israélienne ». En ajoutant que « cette décision augmentera encore les tensions dans la région en empêchant les efforts de paix au Moyen-Orient ».

En Syrie, on affirme que cette reconnaissance de souveraineté, fait de Washington « le principal ennemi » des Arabes, et que le gouvernement de Damas qualifie la décision américaine de « gifle » pour la communauté internationale.

Le ministre syrien des Affaires étrangères qualifie cette décision comme une « agression flagrante » de sa propre souveraineté et de son intégrité territoriale. Selon le ministère, la décision des États-Unis représente « le plus haut degré de mépris pour la légitimité internationale ».