Le criquet, un plat savoureux au Niger…
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- 24 mars 2019 - 10:17 --
- Bref
Le criquet, qui fait partie des produis commerciaux au Niger, est devenu, désormais au fil du temps, une des habitudes alimentaires des Nigériens, un produit de forte consommation et un plat très convoité et prisé par les autochtones.
Le criquet occupe également une place prépondérante dans le commerce informel dans ce pays désertique de l’Afrique de l’Ouest, rapporte, samedi, le journal niaméen +Le Sahel+. « Aujourd'hui, ce sont des centaines de personnes qui s'adonnent à ce genre de commerce. Pour se rendre à l'évidence, il suffit de visiter les marchés du Niger pour constater la forte disponibilité du produit. A Niamey, la capitale, c'est le marché Katako qui est connu pour le dépôt et la vente en gros du criquet », précise-t-il.
Selon la publication, sur plusieurs artères de Niamey, notamment aux alentours des différents marchés de la ville, l’on constate, de même, un nombre important de vendeurs-détaillants de criquet.
Si les marchés de l'intérieur du pays sont ravitaillés localement de ce produit, c'est-à-dire par les villages environnants, la capitale, quant-à-elle, est approvisionnée par les commerçants grossistes qui l'achètent de l'intérieur du pays. En outre, selon l’auteur de l’article, les régions les plus réputées dans la fourniture de ce produit sont Maradi, Zinder et Tahoua, expliquant que dans ces localités, les criquets sont capturés à mains nues ou
avec des filets par les femmes et les enfants généralement. « Nous avons appris que ces criquets viennent de Dakoro, d'Aguié et de Tchadoua dans la région de Maradi (Centre-Sud). Certains disent que d'autres les amènent de Tahoua », a indiqué un jeune revendeur, cité par le journal, ajoutant que chaque jour, ce sont des dizaines de véhicules qui arrivent à Niamey remplis de sacs de criquets. Ce sont là aussi des dizaines des jeunes, âgés pour la plupart entre 18 et 30 ans, qui font du commerce du criquet leur activité principale ici à Niamey, a-t-il relevé, indiquant que ces jeunes sont des exodants ou en transition vers les pays côtiers.
« Le cours du criquet par sac fluctue. Tout dépend de la période. Nous arrivons à nous en sortir. Sur le sac, on peut gagner 5 000 à 10 000 F CFA (entre 7,5 et 15 euros). Et par jour, avec un peu de chance, certains peuvent vendre jusqu'à trois sacs», selon un vendeur, relayé également par la publication.
Le criquet n'est pas seulement consommé au Niger. Les grossistes témoignent qu'il leur arrive de trouver des acheteurs qui viennent du Mali, du Burkina Faso, etc. « On n'a pas commencé à exporter ça nous même. Mais c'est eux qui viennent chercher la marchandise et nous leur vendons le sac au même prix que les nationaux. Le transport du criquet est très compliqué, c'est pourquoi on se réserve seulement de ravitailler ici à Niamey » a-t-il souligné.
Actuellement, la mesure est vendue à 1500 F CFA (2,29 euros). Ce prix peut évoluer si le produit se fait rare. Ce qui fait que tous les acteurs, grossistes et revendeurs détaillants, trouvent leur compte. Généralement, la période la plus propice de la capture des criquets c'est pendant le froid et surtout si ça coïncide avec les récoltes, fait savoir +Le Sahel+.
MAP