Neila Tazi élue présidente de la Fédération de la culture à la CGEM

Neila Tazi élue présidente de la Fédération de la culture à la CGEM

La Fédération des industries culturelles et créatives est la 33ème fédération de la CGEM, et elle est la dernière en date à voir le jour au sein de la Confédération. Elle vient d’élire ses instances, et c’est Neïla Tazi et Abdelkader Retnani qui en sont désormais la présidente et le Vice-président.

Créée donc en 2017, la fédération et sa quarantaine de membres vise haut, très haut… Partant du principe que le secteur de la Culture reste le parent pauvre, indigent même, ou démuni pour reprendre l’expression en vogue au royaume, des secteurs publics, la FICC se donne pour objectif de remédier à cet état de fait et de rendre à la culture les lettres de noblesse qu’elle n’aurait jamais dû perdre.

Le Maroc, pour ceux qui ne le savent pas encore, c’est un très faible temps de lecture, c’est aussi une très faible production artistique, et c’est enfin une très mauvaise infrastructure de distribution des œuvres culturelles. Le nouveau duo à la tête de cette Fédération des industries culturelles se fixe comme objectif de remédier à toutes ces tares, dont l’origine se trouve dans le désintérêt total des responsables et autres décideurs.

Neïla Tazi est ancienne vice-présidente de la CGEM et de


la Chambre des conseillers, mais elle est aussi, et peut-être même surtout, fondatrice du désormais mythique festival Gnaoua Musiques du monde d’Essaouira, qui compte aujourd’hui parmi les festivals les plus marquants au monde. Elle s’est battue et se bat encore pour l’inscription de la culture gnaouie au patrimoine immatériel de l’UNESCO, et elle est en passe de gagner son pari. M. Retnani est éditeur et homme de culture et de livres.

Le nouveau binôme devra trouver du financement pour hisser la culture au rang qui doit être le sien dans un pays aussi vieux et une société aussi attachée à ses traditions, qui relèvent de la culture. Mais il devra également et principalement susciter l’intérêt des décideurs, à la CGEM et ailleurs, plus haut, pour la chose culturelle. Ce n’est pas gagné…

En langage électoral, les objectifs se déclinent autour de quatre axes : « œuvrer au partenariat public-privé », « contribuer à structurer le secteur », « Consolider la place des arts et de la culture dans le développement régional » et « développer du capital humain, la formation facteur clé ».

On souhaite donc à Mme Tazi et à M. Retnani beaucoup de courage et de succès, et au-dessus de tout beaucoup de patience dans leurs nouvelles fonctions…

AB