Débat à Ifrane autour de la protection des zones humides
Une conférence autour des moyens de protection des zones humides a été organisée, ce weekend à Ifrane, par l'Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD).
Placée sous le thème « pour une mobilisation et gouvernance régionales actives pour la protection des zones humides », la rencontre fait partie d’une série d’évènements tenus dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale des zones humides, le 2 février de chaque année.
Les participants ont souligné, à cet effet, la nécessité de mettre en place une stratégie régionale destinée au développement des zones humides de la région et à leur protection contre la pollution et la détérioration, de veiller à l’application des lois relatives à l’exploitation des zones humides et de réaliser des études d’impact environnemental pour tout projet de développement.
L’accent a été également mis sur l’importance du renforcement des capacités des différentes associations actives dans la protection des zones humides et leur implication dans les étapes d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi des stratégies régionales.
Un appel a aussi été lancé pour le développement des canaux de communication entre les différents intervenants, dont les associations, les organismes publics, les élus et les chercheurs.
Pour la coordinatrice de l’AMCDD de la région Fès-Méknès, Fatima Ouazza, la rencontre d’Ifrane a le mérite de mettre en relief l’importance socio-économique et environnementale des zones humides qu’il convient de faire connaitre, de répertorier et de protéger.
« Cette conférence permet de faire le bilan
des actions entreprises dans ces zones et de responsabiliser tous les acteurs concernés par la protection de cette grande richesse naturelle », a-t-elle déclaré à la MAP.
Pour sa part, Mme Ismaili Alaoui Hasnae, chef de service des partenariats à la direction régionale des Eaux et Forêts (DREF) du Moyen-Atlas, a indiqué que la zone d’action de cette dernière est considérée comme « un château d’eau » du royaume, abritant une douzaine de zones humides, dont quatre sont classées Site Ramsar.
Elle a, à cet égard, fait savoir que la DREF du Moyen-Atlas a lancé des projets d’étude relatifs à l’élaboration des plans d’aménagement et de gestion (PAG) de trois zones humides, en l’occurrence Dayet Aoua, Afennourir et Aguelmame Sidi Ali.
Ces PAG, a-t-elle précisé, permettront de déterminer les priorités de chaque zone et arrêter les actions qui s’imposent.
Selon le Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), les trois premières années de la mise en œuvre de la stratégie nationale des zones humides 2015-2024 ont été marquées par l'inscription de nouveaux sites sur la liste des zones humides d'importance internationale (Ramsar), portant à 26 le nombre total des zones humides d’importance mondiale.
À l’horizon 2024, le HCEFLCD vise l’inscription de 30 nouveaux sites Ramsar et la mise en œuvre de 60 plans d’action intégrés de restauration des zones humides prioritaires. Au total, 300 sites sont délimités dans le cadre de l’inventaire national des zones humides.
La rédaction