France : Une étude alerte sur la surexposition des enfants aux écrans

France : Une étude alerte sur la surexposition des enfants aux écrans

Une étude de l' Ined (institut d'études démographiques) et de l'Inserm (Institut de la santé et de la recherche médicale) a tiré la sonnette d’alarme sur la surexposition des jeunes enfants aux écrans en France.

Selon l’étude sur « les activités physiques et les écrans » dont les résultats ont été rendus publics mercredi, deux enfants sur trois âgés de deux ans (68 %) regardent tous les jours la télé et un enfant sur trois (33 %) de 2 ans ne joue jamais ou seulement occasionnellement à la balle.

L’enquête, qui documente pour la première fois en France la fréquence des activités physiques et le temps passé devant les écrans des enfants de 2 ans, nés en 2011, révèle également que près d’un quart des enfants de 2 ans jouent avec un ordinateur, une tablette ou un smartphone au moins une fois par semaine et environ un sur dix utilise ces outils tous les jours.

L'étude indique aussi que 44 % des mères


ne font jamais ou seulement occasionnellement des jeux ou activités physiques (ballon, piscine, etc.) avec leurs enfants de 2 ans et une maman sur quatre ne fait jamais ou seulement rarement de promenade avec son enfant.

Effectuée sur un échantillon de 10.000 enfants dans le cadre de l'étude longitudinale Elfe, l’étude a été remise fin décembre à la Direction générale de la santé (DGS). Ces statistiques doivent permettre à la DGS de réfléchir de manière plus précise à la délicate question des messages de santé publique à destination des parents de jeunes enfants, selon le journal Le Monde.

En novembre dernier, le Sénat a voté une loi qui propose d'inscrire un avertissement sur les outils numériques afin de lutter contre l'exposition trop précoce aux écrans. Le gouvernement avait alors indiqué qu'il préférait attendre des études scientifiques avant de se prononcer sur cette question délicate.

Le sujet devrait à nouveau être abordé lors de prochains états généraux sur le thème des nouvelles régulations numériques.