Médecine en milieu carcéral: la DGAPR prend des engagements

Médecine en milieu carcéral: la DGAPR prend des engagements

Mohamed Saleh Tamek, délégué général à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion, a rappelé jeudi l’implication de la DGAPR dans tous les programmes relatifs à la prévention de la torture et les prennent en considération lors de l’élaboration du projet d’amendement de la loi relative à l’organisation et au fonctionnement des établissements pénitentiaires.

Lors d’une rencontre autour du « Rôle des médecins de prisons dans la prévention de la torture », initiée par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), en partenariat avec le centre d’Études en Droits humains et Démocratie, le Centre de Genève pour le contrôle démocratique des forces armées et le Fonds d’affectation pour l’Afrique du Nord, M. S. Tamek a souligné que l’adhésion de la DGAPR à tous les programmes relatifs à la prévention de la torture destinés aux cadres médicaux exerçant dans les établissements pénitentiaires, s’inscrit dans les Hautes Instructions Royales concernant l’humanisation des conditions de détention et la préservation de la dignité des détenus.

La DGAPR, a-t-il affirmé, veille à la mise en œuvre des dispositions de la Constitution et au respect des engagements internationaux en la matière, notamment la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que le protocole facultatif y afférent et l’ensemble des règles onusiennes minima pour le traitement des détenus, connu sous le nom des Règles de Nelson Mandela.

M.S. Tamek a fait savoir que cette rencontre, à laquelle ont pris part des experts, des chercheurs et des défenseurs des droits de l’Homme « couronne le programme de formation en faveur des médecins exerçant dans les établissements pénitentiaires, dans le cadre d’un partenariat qualitatif » entre la DGAPR, le centre d’Études en Droits humains


et Démocratie et le Centre de Genève pour le contrôle démocratique des forces armées. Il a cité, dans ce sens, le programme initié par le Centre national de formation des cadres de Tiflet, le 20 décembre 2017, qui a ciblé 128 médecins et dentistes par le biais de six formations, portant sur le cadre juridique national et international dans le domaine de la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants au niveau des prisons, ainsi que sur les soins médicaux dispensés dans les établissements pénitentiaires au Maroc et les objectifs et les défis de la médecine pénitentiaire.

Le responsable a fait remarquer que des experts marocains et étrangers ont encadré ces formations selon une approche interactive, visant à permettre aux participants de partager leurs expériences et d’échanger les meilleures pratiques en matière de médecine pénitentiaire et de prévention de la torture dans les prisons, dans la perspective d’accompagner la mise en place du mécanisme national de prévention de la torture, ajoutant que le programme a pour objectif de renforcer les capacités du personnel médical exerçant dans les prisons en vue de développer leur expertise en matière de prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels en prison.

Le partenariat entre le Centre d’études en Droits humains et Démocratie et le Centre de Genève pour le contrôle démocratique des forces armées a abouti à l’élaboration d’un guide scientifique au profit des médecins exerçant dans les établissements pénitentiaires, abordant la prévention de la torture et les soins de santé pour les prisonniers, ainsi qu’un document incluant les textes législatifs nationaux et les standards internationaux en matière de soins médicaux et de la prévention de la torture.

La rédaction