38 % des violences conjugales recensés en Angleterre après une défaite de l’équipe de football

38 % des violences conjugales recensés en Angleterre après une défaite de l’équipe de football

Bonne nouvelle dans les foyers anglais ce mardi soir à l’issu de la victoire de l’équipe anglaise de football.

En plein Mondial qui réunit en ce moment dans les stades et devant leur téléviseur des milliards de supporters, le site français ladépêche.fr vient rappeler une réalité plus sombre derrière l’effervescence sportive. Dans certains foyers, ce grand rendez-vous sportif peut même devenir synonyme de violence.

Le site français révèle une étude réalisée par l’Université de Lancaster (Angleterre), et parue en juin 2014 dans le Journal of Research in Crime and Delinquency , année de la précédente Coupe du monde, où les auteurs y expliquent, chiffres à l'appui, que le taux de violences conjugales augmente significativement lorsque l’équipe supportée au sein du foyer perd son match.

Pour démontrer cet état de fait, ladépêche informe qu’ils se sont appuyés sur les matchs des éditions de 2002, 2006 et 2010 au cours desquels l’équipe anglaise s’est inclinée, et de poursuivre que les violences domestiques augmenteraient de 38 % en Angleterre après une défaite.

Paradoxalement, ladépêche ajoute qu’une victoire n’épargnerait pas le foyer de


violences domestiques puisqu’elles augmenteraient également. Lors de victoires de l’Angleterre, les chercheurs ont observé une hausse de 26 % de ces violences. Le Home Office, bureau en charge de la sécurité publique britannique, avait déjà effectué le même constat en 2006.

L’alcool comme explication ?

L’auteur de l’article Audrey Martin rapporte que Stuart Kirby, criminologue et auteur de l’étude britannique interrogé dans The Guardian en 2014, « la Coupe du monde augmente les facteurs étiologiques de la violence ». Il y aurait également des individus qui commettront pour la première fois des violences conjugales lors du mondial. Si l’alcool est une des causes avancées, c’est plus globalement le contexte de l’événement qui serait propice à plus de violences selon le Home Office.

Les féministes s’emparent du sujet

Cette réalité, les associations de lutte contre les violences et les groupes féministes ont décidé de la faire connaître. C’est le cas du National Centre for Domestic Violence, qui a réalisé une affiche choc représentant un visage de femme où du sang dessine la croix rouge du drapeau britannique. Il y est écrit : « Si l’Angleterre se fait battre, alors elle aussi. », a rapporté ladépêche.

MN