Aide au développement : l’AFD a passé le cap des 10 milliards d’euros d’engagements en 2017
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- 14 avril 2018 --
- Bref
Les financements approuvés par l’Agence française de développement (AFD) ont progressé de 10% l’an dernier, dépassant les 10 milliards d'euros. Le continent africain recueille la moitié des engagements à l’étranger de l’agence.
Rencontrant la presse ce jeudi 11 avril au siège de l’AFD, à Paris, Rémy Rioux, son directeur général, a mis en exergue la « forte croissance des engagements en Afrique ». Ils sont estimés en hausse de + 15 % à 5,2 milliards d’euros en 2017 selon une note de l’Agence française de développement.
Il faut noter, toutefois, que ce montant représente en fait, par rapport au bilan 2016, une progression bien plus importante : + 33 %. En 2016, l’AFD annonçait en effet 3,9 milliards d’euros d’engagements en Afrique…
En dépit de ces différences, l’année 2017 a confirmé la place prépondérante accordée au continent par l’agence publique, puisqu’il continue de recueillir près de la moitié des nouveaux financements approuvés, devant le Moyen-Orient et l’Asie (20 %), l’Amérique latine et les Caraïbes (13 %) et les territoires et
départements français de l’Outre-mer (16 %).
Hausse des énergies vertes, baisse du secteur public
Deux changements majeurs ont été marqués en 2017. Premièrement, les ressources dédiées aux énergies propres ont fortement progressé et représentent désormais 19% des engagements de l’AFD, soit autant que le financement du secteur privé.
« Plus de 1 milliard d’euros a été consacré aux énergies renouvelables en Afrique en 2017 », a souligné l’institution, qui se présente comme « première agence 100% Accords de Paris ».
Par ailleurs, la part des prêts consacrés aux États est en recul à 38 % des engagements, contre 41 % pour les prêts aux collectivités et aux entreprises – privées comme publiques – si ces dernières disposent d’une forte autonomie financière.
Certains points faibles de l’action de l’AFD persistent. La proportion des ressources consacrées à l’éducation et la santé, déjà maigre en 2016, a baissé l’an dernier à 2 % pour chaque domaine. Une lacune reconnue par Rémy Rioux et à laquelle le haut fonctionnaire français s’est engagé à remédier.
La rédaction