Au Brésil, la présidente Dilma Roussef définitivement destituée, son vice-président lui succède

Au Brésil, la présidente Dilma Roussef définitivement destituée, son vice-président lui succède

Mercredi 31 août, après des heures de débats marqués par les invectives et les larmes, des plaidoiries et des cris, les sénateurs ont décidé de la destitution de la présidente Dilma Rousseff par 61 voix contre 20, soit bien plus que les deux tiers nécessaires à son départ définitif. Un vote conforme au souhait formé, en avril, par 60 % de Brésiliens, qui semblent le regretter aujourd’hui. Elle était jugée pour maquillage des comptes publics, afin de emporter l’élection de 2014, alors même que le pays entier est plongé dans le scandale financier Petrobras, dans lequel est impliquée


la quasi-totalité de la classe politique brésilienne… mais pas Mme Roussef. Ce vote met un terme à une procédure juridico-politique hautement controversée. Dilma Rousseff conserve en revanche ses droits civiques et pourra se représenter en 2018. La jeune démocratie brésilienne ne sort pas grandie de cette procédure épuisante et très contestée, qui aura duré neuf mois. Dilma Rousseff est le second chef d’Etat destitué depuis le retour au suffrage universel, en 1989, après vingt et un ans de dictature. Le vice-président Michel Temer est devenu officiellement chef d’Etat immédiatement après le scrutin, et a été investi peu après.