Donald Trump, le candidat menteur

Donald Trump, le candidat menteur

En plus d'un an de campagne, Donald Trump s'est distingué par ses déclarations vulgaires, misogynes et xénophobes. Mais il y a un domaine où sa performance est particulièrement unique: sa propension à dire n'importe quoi, voire à mentir purement et simplement. Cette semaine, le site de vérifications des faits PolitiFact a publié un rapport sur le pourcentage de déclarations vraies, fausses et inexactes faites jusqu'ici par les candidats à la présidentielle américaine, et dans la catégorie mensonges, Trump est le grand vainqueur. En effet, sur les 158 affirmations analysées par PolitiFact, 60% rentrent dans la catégorie «faux» et «complètement délirant». Mais si on ajoute la catégorie «plutôt faux», alors 78% des déclarations du candidat républicain peuvent être considérées comme mensongères. C'est surtout dans la catégorie «complètement délirant» que Trump domine la concurrence, avec


trente déclarations de ce type (loin devant le candidat en deuxième position, Ben Carson, qui en a fait quatre). Ces deux derniers mois, Trump a notamment accusé l'administration Obama d'avoir soutenu al-Qaida en Irak, et dit qu'Hillary Clinton avait pour projet de «libérer les criminels violents hors de prison» et qu'elle voulait un pays aux frontières complètement ouvertes. Il a aussi dit que les Etats-Unis était le pays où on payait le plus d'impôts au monde. Tout cela est inexact. Le site PolitiFact a aussi examiné 120 déclarations d'Hillary Clinton et a trouvé que 53% d'entre elles étaient vraies ou «vraies en grande partie». Un des récents mensonges de Clinton a été de dire qu'elle était la seule candidate de la campagne contre laquelle les banquiers de Wall Street avaient financé des pubs (Slate).