Le Maroc expulse 8 juristes étrangers

Le Maroc expulse 8 juristes étrangers

Les autorités marocaines ont décidé d’expulser, mercredi 6 avril, 8 étrangers (5 Espagnols, 2 Français et 1 Belge)  venus au Maroc pour se solidariser avec  les 13 prisonniers de Gdeim Izik. C’est un communiqué de la wilaya de Rabat-Salé qui l’avait annoncé et cela a été confirmé jeudi 7 par le porte-parole du gouvernement Mustapha el Khalfi.

Il s’agit d’avocats des personnes condamnées suite aux événements sanglants qu’avait connu le camp de Gdeim Izik, mais el Khalfi a expliqué lors de son point de presse que le Maroc a pris cette mesure conformément aux lois régissant l’entrée et le séjour des étrangers dans son territoire.

Les autorités espagnoles ne semblent pas avoir apprécié, et ont demandé des explications au Maroc, qui leur a expliqué qu’il existe des lois et qu’elles doivent être respectées par tous. Les avocats, avant de venir, devaient en aviser les autorités de Rabat, ce qui n’a pas été fait. Ils étaient venus pour « vérifier les conditions de détention des prisonniers », qui se plaignent de « tortures infligées par l’appareil sécuritaire marocain ». Ce sont en fait des avocats en relation avec L'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture, l’ACAT, dont l’hostilité au Maroc est connue.

Rappelons que les 13 personnes avaient été condamnées en 2013 à des peines allant jusqu’à la perpétuité, après le démantèlement du camp situé près de Laâyoune. L’intervention des forces de l’ordre  avait occasionné 13 morts, 11 membres de forces de l’ordre (dont certains tués à l’arme blanche, et filmés) et 2 civils.