Le Maroc encadre sévèrement l’importation et l’utilisation de drones

Le Maroc encadre sévèrement l’importation et l’utilisation de drones

L’heure est (vraiment) grave et les autorités publiques prennent très au sérieux ce nouveau phénomène en pleine expansion, représenté par les drones. En effet, des appareils légers, télécommandés, peuvent voler et survoler certaines zones sensibles ; ils peuvent être équipés de caméras, mais aussi armés… Une décision conjointe des ministères de l’Intérieur et du Commerce extérieur, en plus de la douane, a été rendu public, « afin de parer aux risques sécuritaires et d’atteinte à la propriété et à la vie privées liés à l’usage des engins volants sans pilote ».

Une source au ministère de l’Intérieur explique qu’ « il existe un risque que ces nouvelles technologies soient utilisées dans le  cadre d'opérations menaçant la sécurité ». De fait, toute importation sans autorisation de ces engins, quelque soit le régime douanier, donnera lieu à la saisie et sera sanctionnée conformément à la législation et la réglementation en vigueur. D’ailleurs, les services de l’Intérieur ont déjà commencé leurs opérations de saisie systématique de drones introduits au Maroc sans autorisation.

L’Etat n’interdit pas définitivement l’importation de drones, mais laisse la porte ouverte à des activités qui peuvent en avoir l’usage, comme certaines administrations, sociétés ou organismes publics aux besoins professionnels spécifiques (production de films, de spectacles…).

Tout récemment, en France, des drones ont survolé des centrales nucléaires, et d’autres ont été aperçus dans le ciel parisien, au-dessus de l’Elysée. Hier, trois journalistes d’al Jazeera ont été placés en garde à vue à Paris pour avoir fait voler un drone sans autorisation de la préfecture de la capitale française.