Page 12 - LA RECHERCHE & DEVELOPPEMENT AU MAROC

R&D, FAITS ET PERSPECTIVES

4. L’Iran publie neuf fois plus que le Maroc, la Turquie 7
fois, la Malaisie 5 fois et Singapour 3 fois. La production
scientifique n’est donc pas corrélée à la démographie,
mais à la part du PIB consacrée à la recherche

scientifique. Au Maroc, elle est de 0,8%, contre 2,3% en
moyenne dans les pays de l’OCDE. Et même pour ces
0,8%, combien d’argent va-t-il effectivement aux

projets de recherche ? Si on défalque les salaires, les
charges sociales, les bourses, les structures sociales, la
TVA… il reste très exactement 1,7% du budget initial de
R&D pour l’activité de recherche.

5. La qualité de production : le corpus d’un pays est

apprécié selon le nombre de publications dans les
journaux à haut facteur d’impact, c’est-à-dire les plus
cités. Dans les 100 revues scientifiques les mieux
classées dans le monde en matière d’impact (Scopus),

le Maroc n’aura publié que 0,07% des 100.000 articles
au total, ce qui représente 71 articles en 5 ans, soit 14
par an, dont les 2/3 dans le domaine médical.

6. En matière d’impact (nombre de citations des
publications d’un pays), le Kenya produit deux fois
moins que le Maroc, mais impacte la science deux fois

plus, soit 4,5 contre 10,3 citations en
moyenne/publication.