Banque Centrale Populaire demeure positif sur son projet d'expansion africaine, malgré quelques réserves de Moody's

Banque Centrale Populaire demeure positif sur son projet d'expansion africaine, malgré quelques réserves de Moody's

Le groupe marocain Banque Centrale Populaire (BCP) est fortement attaché à la poursuite de son expansion en cours, et qui vise à acquérir la totalité des actifs restants en Afrique subsaharienne, du groupe bancaire français BPCE. Cela malgré des réserves exprimées par l'agence américaine de notation Moody's.

« Les opérations d’expansion engagées sont réfléchies et présentent, à notre sens, une importante opportunité de croissance pour le groupe, notamment au regard de la création de valeur attendue et des conditions financières de leur réalisation », a fait savoir le groupe à l'Agence Ecofin.

Dans une note d'analyse publié fin novembre 2018, Moody's qui maintient la note du groupe bancaire, estime que l'accord exclusif de négociations entre BCP et BPCE, avait une incidence négative sur le profil de risque du groupe marocain, car cela accroîtrait les défis en rapport à la qualité de ses actifs.

Parmi les banques que pourrait acquérir Banque Centrale Populaire, qui est déjà présente en Afrique subsaharienne via le groupe Banque Atlantique, il y a les filiales en Tunisie, en République du Congo et au Cameroun du groupe français BPCE. Moody's pense que le marocain devra y faire face à un...

faible environnement d'exploitation (Tunisie) et à un cadre de régulation bancaire plein de risque (Cameroun et Congo).

BCP reconnait l’existence de ces risques mais dit être prêt à les assumer. « La gestion des risques opérationnels et l'optimisation des coûts d'exploitation font partie des thématiques traditionnelles faisant l'objet d'une attention particulière lors du pilotage au quotidien des filiales internationales et de déploiement de projets stratégiques d’intégration des nouvelles acquisitions », expliquent ses responsables.

BCP et Moody's sont au moins d'accord sur un point, c'est que les politiques d’intégration déployées par le groupe marocain, font partie de sa valeur ajoutée, et permettent de faire converger significativement les structures de coûts de ses différentes entités et d’améliorer leur profitabilité.

Le marché boursier de Casablanca, où est coté Banque Centrale Populaire, semble observer l’évolution des choses. Depuis l’annonce de cette expansion, la valeur en bourse du groupe bancaire se négocie au-dessus de la moyenne des 5 dernières années (271 dirhams marocain au 15 janvier). Il y a eu des jours de volumes records de titres échangés (le 10 décembre 2018 avec 551 400 titres), mais depuis le début 2019 son action a perdu 3,8%.

La rédaction

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