Les garde-côtes russes ont intercepté par la force, dimanche, trois navires de la marine ukrainienne au large de la Crimée annexée par la Russie en 2014 les accusant d’être rentrés « illégalement » dans les eaux territoriales russes.

Kiev considère l’événement comme une agression de Moscou et a dans un premier temps enclenché la loi martiale, avant de demander aux pays membres de l’Otan de déployer des navires en mer d’Azov pour soutenir l’Ukraine dans son bras de fer avec la Russie.

Le chef d’état américain, Donald Trump, avait déjà réagi sur Twitter il y a quelques jours, en déplorant la méthode russe : « Je n’aime pas cette agression. Je ne veux pas d’agressions ». Souvent accusé d’être trop concilient avec son homologue russe, Donald Trump a aussi menacé d’annuler sa rencontre avec Vladimir Poutine, en Argentine, à l’occasion du G20.

Et c’est chose faite. Donald Trump a annoncé quelques heures avant son atterrissage à Bueno Aires, qu’il renonçait à rencontrer M.Poutine. « En partant du fait que les navires et les marins n’ont pas été restitués par la Russie à l’Ukraine, j'ai décidé qu'il serait mieux pour toutes les parties concernées d'annuler ma rencontre préalablement prévue...

en Argentine avec le président Vladimir Poutine », a-t-il tweeté.

Mais CNN a une toute autre théorie : La chaîne américaine justifie cette brutale décision du président américain qui viserait à éviter l’attention médiatique de la révélation du faux témoignage devant le Sénat de son ancien avocat dans l’enquête sur la collusion de son équipe de campagne avec la Russie en 2016. Peu avant, devant un tribunal fédéral de New York, Michael Cohen venait d’avouer avoir menti en vue de protéger Donald Trump, dans l’enquête russe.

Le Kremlin régit avec froideur

Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a réagi à l’annonce du Chef d’Etat américain : « Nous regrettons la décision de l'administration américaine d'annuler la rencontre planifiée des deux Présidents à Buenos Aires. Cela signifie que la discussion de questions importantes de l'ordre du jour international et bilatéral est reportée pour une durée indéterminée », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « En ce qui concerne le Président russe Vladimir Poutine, il est prêt à contacter son homologue américain ». Mais Dimitri Peskov n’a pas manqué de souligner que M.Poutine, « aurait quelques heures de plus à consacrer à des réunions utiles ne marge du sommet ».

MB