Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sanchez est arrivé lundi au Maroc pour sa première visite officielle dans le pays voisin depuis son entrée en fonction en juin.

Pedro Sanchez est accompagné par le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, et rencontrera son homologue marocain, Saâd-Eddine El Otmani.

Les discussions porteront sur les questions liées à la sécurité dans la région, la question du Sahara marocain, les migrations et la coopération économique, en plus du développement du continent africain.

« M. Sanchez remerciera le roi Mohammed VI et son homologue marocain pour les efforts et l'engagement du Maroc dans la lutte contre le terrorisme et l'immigration clandestine », a déclaré l'agence de presse espagnole EFE, citant des sources officielles.

L’Espagne restera l’alliée du Maroc auprès de l’Union européenne, ont ajouté ces sources, rappelant la lettre adressée par M. Sanchez à l’UE demandant une augmentation du soutien financier européen au royaume de l’Afrique du Nord afin de l’aider dans ses efforts pour contrer le flux de migrants.

La valeur du commerce hispano-marocain a atteint plus de 14 milliards d'euros en 2017, selon les chiffres publiés par les médias espagnols à la veille de la visite du Premier ministre. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont...

augmenté de 12% des deux côtés. L'Espagne achète au Maroc du matériel électrique, des fruits et légumes, des vêtements et des fruits de mer, tandis que le Maroc importe des produits pétroliers, des équipements de véhicules et des textiles en provenance d'Espagne.

Le Maroc est le deuxième marché de l'Espagne en dehors de l'Union européenne et son plus grand marché en Afrique. Les deux pays sont liés par 105 accords bilatéraux et près d’un millier de sociétés espagnoles opèrent au Maroc. Quelque 800 000 expatriés marocains sont installés en Espagne.

Sanchez, 46 ans, ancien professeur d'économie, a réussi à renverser son prédécesseur conservateur, Mariano Rajoy, grâce à un vote de censure organisé pour protester contre la corruption au sein du parti de Rajoy.

En juin, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Borrell, s'est rendu au Maroc et a salué les liens d'amitié solides et le partenariat stratégique existant entre Rabat et Madrid, ainsi que leur histoire et leurs intérêts communs.

Les deux pays « ne sont pas seulement des amis et des voisins, ils sont également des partenaires stratégiques déterminés à renforcer davantage leurs relations bilatérales, fondées sur le respect, le dialogue et la confiance mutuelle », avait déclaré M. Borrell.

La rédaction