Qatar 2022 : des travailleurs migrants non payés

Qatar 2022 : des travailleurs migrants non payés

Amnesty International dévoile mardi 25 septembre un rapport dénonçant l’indignation de plusieurs travailleurs non payés par une entreprise liée à la construction des structures de la Coupe du Monde 2022. Mercury Mena, l’entreprise en question, leur doit des milliers de dollars.

En 2017, après l’annonce de son programme pour l’organisation de l’évènement footballistique le plus populaire au monde, le gouvernement qatari a été félicité. Mais c’était sans compter sur la souffrance des salariés en coulisses. Même en étant entièrement dévoués à leur travail, il n'ont pas pu percevoir leur salaire. La situation dure depuis des mois maintenant !

Les travailleurs étrangers ont contribué à la construction du stade qui a servi, en 2010, de présentation à la candidature victorieuse du Qatar à la FIFA. Depuis, les travailleurs migrants employés par l'entreprise ont travaillé sur certains des projets les plus prestigieux du Qatar, notamment la « Cité du futur » de Lusail, qui accueillera les cérémonies d'ouverture et de fermeture de la Coupe du monde.

Amnesty dénonce une « exploitation des employés »

Avant d’établir son rapport, entre 2017 et 2018, l’organisation qui militante en faveur des droits de l’Homme, a interrogé plus de 70 ex-employés de Mercury Mena venus de l’Inde, du Népal et des Philippines à qui l’entreprise doit des sommes importantes...

(2000 dollars en moyenne par personne) et estime que le nombre de personnes concernées pourrait avoisiner les centaines.

Malgré les nombreuses promesses du gouvernement Qatari concernant les réformes du droit de travail et l’abolition du « permis de sortie » (disposition autorisant l’employeur d’empêcher son employé de changer de travail ou de quitter le pays et de le poursuivre pénalement en cas de démission) pour la plupart des travailleurs migrants, le Qatar est loin de respecter les normes internationales du droit de travail.

« De telles pratiques ne sont pas tolérées par l’Etat du Qatar »

Amnesty conclut son rapport, en s’adressant au gouvernement du Qatar en leur demandant d’agir au plus vite afin que ces employés puissent être payés et surtout que les réformes promises soient tenues. Le ministère du travail, répond aussi vite à ces allégations, en affirmant que Mercury Mena ne travaille plus sur le sol Qatari et qu’une enquête est actuellement en cours. A travers la même annonce, le ministère assure que « De telles pratiques ne sont pas tolérées par l’Etat du Qatar ».

La FIFA a elle aussi très vite réagi à ces révélations, dénonçant un rapport « fallacieux » et estime qu’aucun lien ne peut être établi avec la FIFA ou avec l’organisation de la Coupe du Monde.

Meriem Boucetta

Commentaires