Les cercles politiques et diplomatiques à Beyrouth estiment que la situation en Syrie sera marquée dans les prochains mois par « des développements cruciaux » déterminant l’avenir du pays et de ses voisins. Ils ne partagent cependant pas une vision de l'avenir de la Syrie et du reste de la région.

Alors que des sources proches du régime syrien et de ses alliés - notamment l’Iran, le Hezbollah et la Russie - confirment que « des questions ont été réglées dans le pays » et qu’un «plan intégré sera mis en œuvre dans la prochaine phase», des sources diplomatiques officielles au Liban voisin croire que le conflit en Syrie n'a pas été résolu définitivement. « Les mois à venir, diront-ils, connaîtront une escalade accrue pour décider des options futures, malgré les grands progrès réalisés par le régime syrien et ses alliés au cours des derniers mois sur le terrain, en particulier dans le sud ».

Quelles sont les deux visions concernant l'avenir de la Syrie? Où va-t-il dans la prochaine phase? Quel est l'impact de ce qui se passe sur le conflit au sens large dans la région?

Selon ceux de Beyrouth, la crise syrienne a atteint sa phase finale après le récent sommet russo-américain d'Helsinki, Washington ayant transféré à Moscou le rôle principal en Syrie, ainsi que le suivi des futures étapes. « Il y a une décision américaine de se retirer de Syrie », affirment-ils, « à l'exception de ce qui reste des forces américaines limitées dans le nord-est de la Syrie - pour protéger les puits de pétrole - et dans la région de Tanf». « Cela a également pour but de maintenir la pression sur le Hezbollah et les alliés de l'Iran et d'empêcher l'ouverture des points de passage des frontières jusqu'à ce qu'un accord politique global soit conclu ».

Les sources libanaises ont ajouté que la Russie fait actuellement le suivi de plusieurs problèmes en Syrie, y compris des arrangements pour le retour des réfugiés, en particulier ceux au Liban et en Jordanie. « En plus de la reconstruction et de la mise en place de divers plans pour mettre en œuvre ces arrangements, la Russie supervise également la restructuration de l’armée syrienne pour pouvoir suivre la prochaine étape. » solution en rédigeant une nouvelle constitution et en organisant des élections parlementaires puis présidentielles. En ce qui concerne la situation sur le terrain, l’accent est désormais mis sur...

l’évaluation et la résolution de la situation à Idlib, en coopération avec la Turquie. Cela se fera soit par des négociations ou des actions militaires,

Les solutions politiques et les arrangements de sécurité, en particulier dans le sud, ne seront pas au détriment du rôle de l’Iran et de celui du Hezbollah, insistent ceux qui sont à Beyrouth. « Il y a une coordination entre la Russie, la Syrie et l’Iran. Le Hezbollah se tient au courant des développements et les solutions politiques futures profiteront à tous ».

En contraste avec cette vision optimiste de l’avenir de la Syrie et du rôle du régime syrien, les sources diplomatiques officielles à Beyrouth ont une autre perspective. « Le conflit concernant l’avenir de la Syrie et celui de la région est toujours en cours », expliquent-ils, « malgré les progrès réalisés sur le terrain par le régime et ses alliés Considérations israéliennes ».

Cette vision indique également que les États-Unis et leurs alliés n'ont pas encore donné aux Russes le feu vert inconditionnel pour gérer le problème syrien, et que les affrontements sur le terrain dans le nord et l'est de la Syrie, ainsi que la décision est prise concernant l'avenir du régime syrien. « Le rôle turc est toujours actif », ajoutent-ils, « et les Turcs n’ont pas encore pris la décision finale de se tourner complètement vers la Russie et l’Iran, car ils prennent en compte les positions des Etats-Unis et des pays arabes. » faites remarquer que les Kurdes ont pris la décision finale de conclure un accord avec le régime syrien. Toutes les options sont toujours ouvertes. Il y a des dizaines de milliers de combattants étrangers, arabes et syriens qui n'ont encore été inclus dans aucun règlement,

Les deux parties sont d'accord sur le fait que l'avenir de la Syrie aura des implications dans toute la région. C’est parce que ce qui se passe au Liban, en Turquie, en Jordanie, en Irak et en Iran a un impact sur la situation en Syrie et tout le monde fait pression pour que le résultat du conflit soit en leur faveur. Cependant, malgré la différence de détails entre les deux visions principales, on peut dire que l’avenir de la Syrie semble se décider dans les prochains mois. Qu'est-ce qui vous attend? C’est une question importante, car le régime de Damas, les pays voisins et la communauté internationale seront tous touchés.

MN