Boycott : Théorie du complot, fakes news ou rumeur à qui profite le crime ?

Boycott : Théorie du complot, fakes news ou rumeur à qui profite le crime ?

La rumeur sur le boycott de certains produits a alimenté les réseaux sociaux et embarqué dans son sillage une partie de la presse qui, elle n’est pas parvenue à reconstituer le puzzle, cela malgré quelques tentatives de certains médias. Mais au finish, retour à la case départ.

A la lumière de cette théorie de complot contre ces entreprises bien ciblées, il y a fondamentalement deux questions qu’il faut se poser ; d’abord, comment cette histoire est-elle née ? ensuite, qui peut déterminer la source de ce boycott dont fait l’objet certains produits ? ces questions semblent être simples, mais de manière empirique et jusqu’à l’extinction du soleil, elles n’auront jamais de réponse. Les plus téméraires diront que mon ami a entendu l’homme qui a entendu de…

La rumeur, c’est donc le produit d’imagination d’une personne motivée par des besoins personnels ou par procuration (lampiste). Elle a aussi la manie de faire marcher tout le monde. Et souvent, les rumeurs sont d’un humour mortel.

Selon la théorie de la communication à double étage à propos du « guide d'opinion » un outil de la médiatisation de la rumeur, théorisé par le sociologue américain Paul Lazarsfeld, ce guide influence les personnes efficacement en mettant en jeu une de ces trois implications : l'implication d'identification personnelle (la rumeur concerne directement un sujet bien précis), de valorisation de l'enjeu (la rumeur est importante) et de capacité d'action (la personne peut agir sur cette rumeur). Stratégie savamment orchestrée et entretenue sur ce cas d’espèce à propos de produits ciblés.

Le promoteur de la rumeur

Le promoteur de la rumeur ou des fake news ne pouvant s’affirmer a recours à la perversion de l’information, la rumeur est une forme de déviation de l’information réelle.

Ce théoricien véhicule les mêmes fondements qu’il manifeste dans son ADN et veut saper les valeurs traditionnelles dans le but de sarcler (déraciner) les sociétés.

Les personnes normales tirent leur génie de quelques choses de concret et c’est de là que jaillit leur identité mais l’instigateur de la rumeur n’a pas cette identité c’est un nomade, il n’a ni attache ni philosophie ni croyance à la limite c’est un vagabond intellectuel car ressemblant à un patchwork. Vous le croiserez, il vous dira que l’universalisme est son crédo, mais en réalité c’est le roi de...

la manipulation et de l’abstraction. Il s’empare de la vie des gens qui est enracinée à quelque chose et la dénature en une vague cosmopolite basée sur un « cloud » c’est ça sa force.

Une minute d’attention suffit à cette personne pour vous déposséder d’un monde d’ordre, de raison pour vous projeter dans un univers de K.O, de pulsion irrationnelle au sein d’un monde où les concepts de matière et de réalité sont remis en cause. Il tente un néant sans fin. La rumeur donne du plaisir ce qui est en soit une faiblesse.

Des exemples qui se sont effrités au fil du temps

Michael Jackson et Jordan Chandler : le 17 août 1993, Jordan Chandler, âgé de 13 ans, fait accuser Michael Jackson d'abus sexuel sur mineur. Le chanteur meurt le 25 juin 2009. Le lendemain, le magazine Trash Selector prétend que Jordan Chandler s'est rétracté, qu'il déclare ne jamais avoir été abusé par Michael Jackson. L'information n'est pas authentifiée. La rumeur est née et se propage à travers 20 minutes, le magazine Voici ou encore France Soir, ce qui montre que certains médias n'hésitent pas à propager les rumeurs pas toujours fondées.

Un autre cas, « la rumeur d'Orléans » : cette rumeur est ainsi qualifiée en raison de l'ouvrage publié en 1969 par cinq sociologues dirigés par Edgar Morin. Elle laissait entendre que les cabines d'essayage de plusieurs magasins de vêtements féminins de cette ville (France) étaient en fait des pièges pour les clientes, qui y auraient été enlevées pour être livrées à un réseau de prostitution —. Cette rumeur est un cas d'école, par sa durée, son extension, ses dégâts, et par sa fin : si aucun démenti, même officiel — signalant, par exemple, qu'aucune disparition suspecte n'a été répertoriée dans les environs par les services de police —, n'a jamais réussi à y mettre fin, elle cessa d'intéresser les médias lorsqu'elle prit la forme d'un canular — les clientes disparues étaient prises en charge par un sous-marin remontant la Loire… Depuis lors, elle continue néanmoins à se raconter sous diverses formes.

Quoique, savamment entretenue, elle ne saurait durer dans le temps. La rumeur ou le fake news restera une stratégie de déstabilisation, de propagande ou de liquidation d’un adversaire politique, économique ou de tout autre ordre.

Mouhamet Ndiongue

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