Procès Bouachrine, les trois faits à retenir de l’audience de ce 15 mars

Procès Bouachrine, les trois faits à retenir de l’audience de ce 15 mars

La deuxième audience du procès du journaliste Taoufiq Bouachrine s’est ouverte ce matin à la Cour d’appel de Casablanca… avant de se clôturer aussitôt. Une salle bourrée de monde, un préposé qui n’autorise pas tout le monde à entrer (comme le cameraman de PanoraPost, par exemple), des avocats surexcités et… un report au 29 courant, « le dernier », selon le président du tribunal. Trois faits sont à retenir.

1/ Deux avocats se sont retirés de la défense de Taoufiq Bouachrine, il s'agit de Me Tayeb Lazrek et du célèbre bâtonnier Me Abderrahim Jamaï. En revanche, deux avocats réputés se sont constitués en faveur de Taoufiq Bouachrine, en l’occurrence Me Abdellatif Ouahbi, député PAM, connu pour ses amitiés avec l’accusé et l’ancien chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, et Me Mohamed Amekraz, le nouveau secrétaire national de la Jeunesse du PJD.

2/ Le report a été demandé par les avocats de la défense, et non par le parquet. Le président de séance a annoncé que la prochaine audience, il...

n’y aura plus de report et que le procès pourra commencer.

3/ Un collectif d’avocats des plaignantes et des témoins a signé un communiqué réclamant un peu de retenue concernant les plaignantes, eu égard à leurs situations sociales et familiales, et affirmant leur pleine confiance dans une justice équitable, indépendante et garantissant tous les droits de la défense, dont celle de l’accusé Bouachrine.

Pour rappel, le journaliste, directeur de publication de plusieurs titres de presse, est poursuivi pour des motifs ayant trait aux mœurs, particulièrement graves : traite d’êtres humains, viol et tentative de viol, harcèlement sexuel, abus de faiblesse sur ses présumées victimes, enregistrement et menaces de publication… Il avait été arrêté le vendredi 23 février au siège de ses journaux, par un groupe d’une vingtaine de policiers de la Brigade nationale de la police judiciaire, puis soumis à interrogatoire dans les locaux casablancais de la BNPJ, avant d’être déféré devant le procureur général de Casablanca le lundi suivant, et placé sous mandat de dépôt.

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