Video - Le prince Walid ben Talal libéré

Video - Le prince Walid ben Talal libéré

Selon la famille du milliardaire saoudien Walid ben Talal, ce dernier a été libéré et est rentré chez lui aujourd'hui 27 janvier. Il avait été arrêté le 4 novembre 2017 dans le cadre d'une vaste opération officiellement présentée comme une sorte d'assainissement moral et financier du royaume. Le raid avait été mené contre des centaines de responsables, princes, hommes d'affaires et hauts fonctionnaires, sous la conduite de Mohamed Ben Salmane.

Dans un entretien exclusif accordé à Reuters, depuis sa suite du palace où il était détenu avec plusieurs dizaines d'autres suspects depuis leur arrestation, il confiait « c'est un malentendu, et il est en train d'être clarifié. J'aimerais donc rester ici jusqu'à ce que tout soit entièrement terminé, pour sortir et pour que la vie reprenne son cours ».

Le « malentendu » aura duré trois mois, quand même, et ressemble à s'y méprendre à cet autre « malentendu » avec le premier ministre libanais Saâd Hariri. Au royaume saoudien, les choses sont élégamment dites, les malentendus privatifs de liberté donnant toujours lieu à des négociations, tractations, contraintes et concessions (d'une seule partie, en faveur de l'autre). Puis libération.

Propriétaire de la société d'investissement Kingdom Holding  et de MBC,...

homme d'affaires en vue, le prince Walid ben Talal explique qu'il continuera de clamer son innocence auprès des autorités. A la tête d'une fortune évaluée par Forbes à  17 milliards de dollars, il a affirmé qu'il s'attendait à reprendre le contrôle total de sa société d'investissement et qu'il ne lui serait pas demandé de donner certains de ses biens à l'Etat. Forcément, ce sont des choses dont on ne parle qu'entre gentlemen et non dans les médias.

Toujours est-il que le prince est apparu amaigri, affaibli, et moins sûr de lui. Il affirme vouloir rester en Arabie Saoudite, il assure ne pas avoir été maltraité, et il garantit que tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes, le wahhabite… Mais cela ne concorde pas avec ce qu'avaient expliqué les autorités saoudiennes, en l'occurrence la recherche d'un accord avec les personnes arrêtées pour renflouer les caisses d'Un Etat exsangue désormais après l'effondrement des cours du pétrole.

Mais selon le Financial Times, Walid aurait accepté d'abandonner le contrôle de MBC (Middle East Broadcasting Company), l'un des réseaux satellites les plus influents dans le monde arabe. Et puisqu'il reste en Arabie Saoudite, Donc, cette petite transaction aurait toutes les chances d'aboutir…

AB     

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