Le Conseil national extraordinaire du PJD s’ouvre sur des divergences profondes entre dirigeants (vidéo)

Le Conseil national extraordinaire du PJD s’ouvre sur des divergences profondes entre dirigeants (vidéo)

Le PJD entame sa dernière ligne droite avant l’étape du congrès général, prévu les 9 et 10 décembre prochains. Aujourd’hui samedi 25 novembre s’est ouvert un Conseil national extraordinaire où les caciques du parti ont affiché leurs divergences sur fond d’unité, mais une unité toute relative.

Tout tourne, en effet, autour de la possibilité, ou non, pour Abdelilah Benkirane secrétaire général sortant, d’obtenir et de remplir, un 3ème mandat à la tête de son parti. Interrogé par les médias à son arrivée, il a dit qu’ « il n’aspirait pas à un autre mandat de secrétaire général, mais qu’il se plierait à toutes les décisions du parti ». En clair, je ne demande rien, mais je prendrai ce qu’on me propose. Voire…

Benkirane, soufflant à son habitude le chaud et le froid, sait qu’il tient là ses derniers moments sous les feux de la rampe, et il affirmé « ne pas être d’accord avec les cadres du parti qui disent qu’ils démissionneraient si lui obtenait un 3ème mandat. Dans un parti, que vous soyez d’accord ou non avec les décisions prises, il faut s’y plier ».

Pour ce qui le concerne, le ministre d’Etat, chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid, a rejeté...

catégoriquement toute idée d’un 3ème mandat, « car nous serions alors dans la configuration d’un autre parti, ou du moins pas le parti dans lequel j’ai milité tout ce temps. J’ai dit au secrétaire général que je le soutiendrai pour un autre mandat à la tête du gouvernement, mais que ce ne serait pas le cas pour un autre mandat à la tête du parti, et il y a des raisons de principe pour cela ».

Quant à Aziz Rabbah, ministre de l’Energie et des Mines, il a évité de trancher, disant les choses et leur contraire : « Le parti ne se divisera pas, et ce sont ses instances qui décident de son avenir. Il faut lire la politique nationale et internationale, et alors nous prendrons notre décision sur l’amendement de l’article 16 des statuts  (qui fixe le nombre de mandats à deux, NDLR), puis nous nous y conformerons, en toute démocratie ».

Les travaux ont donc commencé, à huis clos, et on n’en saura plus dans les heures qui viennent. Demain 26 novembre, on apprendra si Abdelilah Benkirane a droit à un autre mandat ou non.

Voici la vidéo de ces déclarations, prises par notre confrère Mowatine.com

AB

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