Horst Koehler visite Tindouf, avant de se rendre en Algérie

Horst Koehler visite Tindouf, avant de se rendre en Algérie

Le nouvel envoyé spécial de l'ONU pour la question du Sahara, l’ancien chef de l’Etat allemand Horst Koehler,  est à Tindouf, il a vu… il a quitté le Maroc le 17 pour se rendre chez les séparatistes dans leurs campements en Algérie. Il s’agit de sa première visite dans la région. Au Maroc, il avait été reçu par le roi Mohammed VI, le chef du gouvernement Saadeddine Elotmani et le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita. A Tindouf, il a donc vu, mais en bon Allemand, s’est tu…

Horst Koehler s'est dit déterminé à résoudre la question sahraouie, lors de cette visite à Tindouf où vivent entre 100.000 et 200.000 réfugiés sahraouis, les chiffres variant selon les sources en l'absence de tout recensement officiel. Voici quelques années, l’actuel secrétaire général des Nations Unies Antonio Gutteres, alors Haut-commissaire aux Réfugiés (HCR), avait été irrité par l’intransigeance des Algériens dans leur refus d’organiser un recensement, ou de laisser le HCR le faire. Il avait alors avancé le chiffre de 90.000 personnes, vivant dans un quasi dénuement.

« Je suis venu écouter les deux parties au conflit, constater de visu les conditions dans les camps de réfugiés et comprendre la question davantage et surtout constituer ma vision personnelle », a expliqué M. Koehler qui, semble-t-il, n’a pas encore véritablement l’enjeu du conflit. En effet, les parties de ce conflit ne sont pas le Maroc...

et le Polisario, mais le Maroc et l’Algérie, par Polisario interposé. L’ONU, dans sa dernière résolution sur le conflit, a bien recommandé aux Algériens et aux Mauritaniens de s’impliquer plus et mieux dans la solution à apporter à cette question, dans une allusion au fait qu’Alger est clairement concerné par le conflit qui dure depuis 42 ans maintenant.

On attendra donc la visite de l’ancien chef d’Etat allemand et ancien patron du FMI à Alger, et les déclarations qui s’en suivront… dans l’attente, à Tindouf, il a fait part de son optimisme « quant à l’avenir des négociations du plan de règlement du conflit du Sahara établi par l'ONU », précisant tout de même et à toute fin utile qu’il n’est pas « magicien ».

Dans l'après-midi de ce mercredi 18 octobre, M. Koehler s'est entretenu à huis clos avec des responsables du Polisario au camp de Rabouni, siège de l'administration de la RASD, et n'a pas fait de déclaration à l'issue de ces discussions.

Et tout ceci intervient alors que la communauté internationale s’est élevée unanimement contre les indépendances de la Catalogne et du Kurdistan, ayant finalement compris que les sécessions ne sont jamais utiles pour régler des problèmes politiques. Que dire alors du Sahara, où le Maroc a engagé des milliards de dollars, bien plus qu’il n’en retire, et des Sahraouis cloîtrés à Tindouf, qui ne sont que 100.000 ?

AB, avec AFP

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