Finalement, la visite de Horst Koehler, l’ancien président de la République allemande et aujourd’hui Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, n’aura pas été si discrète que cela. Il y a simplement eu un léger retard à la communication. M. Koehler a été reçu par le chef de l’Etat, puis par le chef du gouvernement et enfin, par le chef de la diplomatie.

Commençant sa tournée régionale de prise de contacts par le Maroc, l’ancien président allemand, désormais en charge de la résolution du conflit du Sahara a été reçu ce mardi 17 octobre dans l’après-midi par le roi Mohammed VI. L’audience s’est tenue en présence du conseiller royal Fouad Ali al Himma, du ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, et du conseiller spécial  de Horst Koehler David Schwake.

Plus tôt (ou plus tard, on le précise pas), le haut fonctionnaire de l’ONU a rencontré le chef du gouvernement Saadeddine Elotmani, accompagné de Nasser Bourita et du représentant permanent du royaume à l’ONU  Omar Hilale. Et toujours le conseiller David Schwake.

Et, bien évidemment, Horst Koehler a été reçu plusieurs fois par Nasser Bourita tout au long de ces deux jours des 16 et 17 octobre.

Durant sa visite, l’Envoyé spécial d’Antonio Guterres s’est enquis de la situation au Sahara, et...

a écouté les Marocains qui lui expliqué leur position et le plan d’autonomie, ne manquant pas de mettre en avant les atouts du Maroc dans ces domaines qui représentent désormais les priorités du nouveau secrétaire général des Nations Unies, en l’occurrence la sécurité, le co-développement sud-sud, les migrations et le développement durable.

Qui est David Schawke, le conseiller de Horst Koehler ?

C’est un diplomate allemand chevronné, polyglotte puisqu’en plus de l’allemand, il parle l’anglais et le français, ayant poursuivi une partie de ses études à l’université de Paris V, au début des années 90.

Bon  connaisseur de l’Afrique, il a été en poste de diplomate au Libéria et surtout au Soudan du Sud en qualité d’ambassadeur en 2013. A ce titre, il connaît les questions d’indépendance et de sécession, et en particulier en Afrique. Son expérience sud-soudanaise lui aura montré les limites de ces Etats créés ex-nihilo  et qui par la suite se montrent non viables.

Proche de l’ancien président allemand qui l’avait désigné comme représentant de son cabinet au Forum Afrique de 2004 à 2006, David Schawke est donc un fin connaisseur de l’Afrique et de ses problèmes, des problèmes dont le Maroc a fait une priorité depuis plusieurs années, avant d’entrer à l’Union africaine et à la Cédéao.