La nouvelle est tombée lundi 8 août. Ilyas el Omari démissionne de sa fonction de secrétaire général du PAM. Un communiqué a suivi dans la soirée, confirmant la chose et annonçant que l’unanimité du Bureau politique refusait la démission et que décision a été prise de convoquer un Conseil national. Ce mardi, el Omari tenait conférence de presse pour convaincre.

En gros, explique le futur ex secrétaire général, s’il a démissionné, c’est parce qu’il a compris que les élus qu’il avait investis n’avaient pas fait leur travail ni rempli leur mission, et que comme c’était lui qui les avais choisis, il se devait de partir aussi. Elémentaire… mais pas trop convaincant.

Et pour convaincre, précisément, Ilyas el Omari a tenu à ajouter qu’il ne recevait d’instructions « ni d’en haut ni d’en bas ». Personne n’a pourtant parlé d’instructions…

Fort bien. Mais si...

les élus n’ont pas fait leur travail, et comme les élus PAM sont présents en force dans la Région de Tanger-Tétouan-al Hoceima, il aurait été de bon ton qu’el Omari démissionne également de cette fonction importante. Voici sa réponse : « J’ai été élu à la tête de la Région grâce à des partenaires. Il leur appartient donc de convoquer une réunion du Conseil de la Région et de me démettre ». On l’aura compris, el Omari ne souhaite pas (encore) quitter sa fonction à la Région.

Mais il n’en demeure pas moins que son acte peut servir d’exemple aux autres chefs et responsables de formations politiques, très sévèrement taclés par le roi dans son discours du Trône, et même si l’encore chef du PAM affirme qu’il n’y a pas de relation entre sa décision et les propos du chef de l’Etat.

AB