Le chef de Daech Al-Baghdadi est mort, selon des informations fiables

Le chef de Daech Al-Baghdadi est mort, selon des informations fiables

Ce mardi en tout début d’après-midi, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a annoncé être en possession d’ « informations confirmées » faisant état du décès du chef de l’organisation terroriste dites « Etat islamique » (EI), et provenant de hauts responsables  du groupe. Ce n’est pas la première fois qu’une telle information est donnée, mais l’OSDH a la réputation de bien maitriser ses sources.

Mi-juin, en effet, une information non-confirmée émanant de l’armée russe annonçait déjà la disparition du chef de Daech. Abou Abkr al-Baghdadi aurait été tué lors d’un raid de l’aviation russe, le 28 mai dernier, près de Raqqa en Syrie. Une réunion de chefs de guerre de l’EI était en effet visée. Moscou cherchait depuis à vérifier la mort du chef djihadiste passé par Al Qaida avant de s’en affranchir pour créer Daech. Washington disait alors ne pas être en mesure de corroborer l’information et les Occidentaux et les Irakiens se montraient prudents.

La mort d‘al-Baghdadi, qui a été annoncée à plusieurs reprises depuis qu’il a proclamé un califat en 2014, serait si elle est officialisée l’un des coups les plus durs subis par l’Etat islamique, qui recule un peu partout en Syrie et en Irak et vient de perdre la grande ville de Mossoul.

Cette fois, il en va autrement : « De hauts responsables...

de l’EI présents dans la province (syrienne) de Deir Ezzor ont confirmé l’OSDH la mort d’Abou Bakr al-Baghdadi, émir de Daech. Nous l’avons appris aujourd’hui mais nous ignorons quand ou comment il est mort », a déclaré le directeur de l’ONG, Rami Abdel Rahmane.

Abou Bakr Al-Baghdadi n’avait plus donné signe de vie depuis un enregistrement audio diffusé en novembre, peu après le lancement de l’offensive sur Mossoul, dans lequel il exhortait ses hommes à lutter jusqu’au martyre. Il aurait quitté la ville en début d’année, probablement pour la frontière irako-syrienne.

Wassim Nasr, journaliste spécialiste des questions relatives au djihadisme, estime que les conséquences de la mort du chef de Daech pourraient être limitées pour l'EI, car le commandement de l'organisation serait déconcentré. «Tous les commandants ont une très large liberté de décision et d'action», expliquait ainsi Wassim Nasr, dans « l'Express », en juin. « Cela empêche la personnification du mouvement (...) L'absence de personnalisation illustre aussi le pragmatisme de l'EI, conscient que ses chefs sont traqués et peuvent être tués à tout moment », ajoutait-il.

Tous les experts et spécialistes du terrorisme craignent cependant la mort du chef de Daech car, si elle intervient avec les défaites enregistrées actuellement par le groupe en Syrie et en Irak, les terroristes essaimeront dans les pays européens…

Agences

 

Commentaires