Les conditions des pays du Golfe pour lever le blocus sur le Qatar

Les conditions des pays du Golfe pour lever le blocus sur le Qatar

Depuis qu’ils ont brutalement et violemment rompu leurs relations diplomatiques et leurs frontières terrestres, aériennes et maritimes avec le Qatar, trois  pays de la péninsule arabique, en plus de l’Egypte, lui ont adressé une liste de conditions à satisfaire dans les dix prochains jours pour lever le blocus. Des conditions draconiennes, c’est le moins que l’on puisse en dire…

Ainsi, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Bahreïn et l'Egypte demandent au Qatar de fermer la chaîne de télévision Al Jazeera et de réduire ses relations avec l'Iran. Ce sont là les deux principaux griefs reprochés au petit et richissime émirat par ses voisins.

En outre, les quatre Etats exigent de Doha qu’elle rompe tout lien avec les Frères musulmans et, en vrac, l'organisation terroriste dite « Etat islamique », Al Qaïda, le Hezbollah et le Front Fateh al Cham (ancienne branche syrienne d'Al Qaïda). Le Qatar devra également procéder à la fermeture d'une base militaire turque au Qatar, ainsi que l'extradition de toutes les personnes considérées comme terroristes.

Ces conditions seront transmises au Qatar par le Koweït, qui a adopté une...

position de neutralité constructive, comme le Maroc, qui n’a pourtant pas été désigné dans ce rôle de médiation, malgré l’offre de bons offices proposée par Rabat. Les quatre Etats semblent ne pas avoir trop apprécié le geste humanitaire du roi Mohammed VI d’envoyer des vivres à Doha pour alléger les effets du blocus imposé au pays.

Rappelons la position des Etats-Unis sur la question… Alors que le président Trump montre sa non maîtrise de « cet Orient complexe », pour reprendre l’expression de de Gaulle, soufflant le chaud et le froid, sa diplomatie s’est déclarée « abasourdie » de constater que les pays arabes qui ont rompu leurs relations avec Doha n'aient fourni aucune preuve à l'appui des accusations de soutien au terrorisme lancées contre l'émirat pour justifier son isolement.

Le secrétaire d'Etat Rex Tillerson a invité, le lendemain, les pays arabes impliqués dans la crise à remettre à l'émirat leurs doléances afin de normaliser la situation. A la grande satisfaction de Doha qui s’est félicitée de cette position.

Les quatre pays ont donc déroulé leurs exigences, en forme de diktat, faut-il souligner…

AB

Commentaires