En France, le parti de Macron obtient une très large majorité, mais pas le raz-de-marée annoncé

En France, le parti de Macron obtient une très large majorité, mais pas le raz-de-marée annoncé

Ce dimanche 18 juin, 47 millions d’électeurs étaient appelés à élire leurs députés pour les 5 années à venir. Deux informations sont à retenir : la vague Macron a bien eu lieu, et le taux d’abstention électoral a dépassé tous les records. Une élection en demi-teinte alors pour le nouveau président français ? Non, car s’il n’y a pas eu raz-de-marée, et que les Républicains ont limité les dégâts, La République en Marche ! (LREM) a bien obtenu, et très largement, la majorité absolue, avec  361 sièges sur les 577 qui étaient à pourvoir.

Voici les résultats par parti :

  • La République en marche-MoDem : 361 sièges (dont 319 pour LRM) ;
  • Les Républicains-UDI-divers droite : 126 sièges (dont 101 LR) ;
  • Parti socialiste-Parti radical de gauche-divers gauche : 46 sièges (dont 32 pour le PS) ;
  • La France insoumise : 16 sièges ;
  • Parti communiste : 10 sièges ;
  • Front national : 8 sièges ;
  • Divers : 10 sièges.

Ainsi, LREM pourra gouverner aisément, mais elle devra faire face à plusieurs groupes d’opposition, dont le plus important est celui des Républicains qui s’en tirent bien mieux que prévu.

Par ailleurs, la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon aura bien un groupe parlementaire, et le parti socialiste du président sortant François Hollande aura pu, au moins, sauver le sien. Tel n’est pas le cas pour le Parti communiste et pour le Front national, qui passe quand même de 3 à 8 élus, dont sa président Marine Le Pen.

Mais ce qu’on retiendra également de ce scrutin est l’abstention. En effet le taux d’abstention, supérieur à 55%, est tout...

simplement le plus fort jamais enregistré pour ce type d’élection, confirmant celui du premier tour de ces mêmes législatives, avec près de 52%, lui aussi un record.

Le parti socialiste. Il est passé de 296 députés en 2012 à 32 en 2017. Très lourde défaite, les socialistes en étant à se rassurer d’avoir sauvé leur groupe parlementaire. L’ancien Premier ministre Manuel Valls a réussi à sauver sa tête in extremis. Najat Vallaud-Belkacem est battue dans le Rhône face à son adversaire de LREM, de même que Marisol Touraine, l’ex-ministre de la Santé qui a reconnu sa défaite. Myriam El Khomri a aussi perdu à Paris.

Les Républicains ont aujourd’hui 126 élus, contre 225 dans l’Assemblée sortante. Certains de leurs ténors Eric Ciotti, Christian Jacob ou Eric Woerth ont été élus, alors que d’autres ont été battus, comme Nathalie Nathalie Kosciusko-Morizet, ou l’ancien champion  olympique de boxe David Douillet.

La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, qui a réussi à se faire élire à Marseille avec 60% des voix, obtient pour la première fois un groupe parlementaire avec ses 26 députés. Le parti se renforce.

Le Front national passe de 3 à 8 députés. Le parti de Marine Le Pen, qui ambitionnait il y a encore un mois de faire élire 40 des siens au parlement, devra se contenter d'une poignée d'élus qui devraient siéger parmi les non-inscrits. Défaite douce-amère pour Le Pen, qui voit son ami Gilbert Collard élu et son ancien bras droit, en disgrâce et sur le départ, Florian Philippot, battu. Parfois, dans le malheur, on voit une lueur…

AB

 

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