Vague de révocations dans la région d’al Hoceima, et Ilyas el Omary reconnaît la responsabilité de la Région

Vague de révocations dans la région d’al Hoceima, et Ilyas el Omary reconnaît la responsabilité de la Région

Alors que les esprits se calment lentement à al Hoceima, et après que le ministère de l’Intérieur ait décidé en début de semaine le rappel à Rabat du gouverneur de la province et son remplacement provisoire par l’inspecteur général du ministère, d’autres cadres ont été limogés, et Ilyas el Omary, président de la Région, appelle à une accélération des projets de développement.

La tension était brusquement montée depuis la mort de Mouhsine Fikri, ce poissonnier clandestin mort dans une benne à ordures, fin octobre 2016. Des centaines de personnes s’étaient mises alors à manifester tous les jours ou presque et ces dernières semaines, après une relative accalmié, les échauffourées avaient repris. A al Hoceima, à Imzouren, à Ajdir, Beni Bouayach et dans d’autres villages voisins.

Et ainsi, ce sont les pachas des villes de la région, plus des cadres de la Protection civile et de la Santé publique qui ont été révoqués et affectés ailleurs. Selon des médias et témoignages locaux, ces responsables sont ou seront remplacés par...

des natifs de la région, mieux à même de comprendre et de réagir aux défis locaux.

Pour sa part, Ilyas el Omary président de la Région Tanger-Tétouan-al Hoceima, a répondu aux propos avancés ici et là sur un complot dirigé depuis l’étranger. Pour lui, il n’en est rien, et « quiconque affirme cela doit apporter plus de précisions et définir qui serait derrière les troubles ». Le patron du PAM ajoute et précise que les manifestations sont « tout à fait normales », et qu’elles sont dues à la démission des organismes officiels en charge du développement de la région, dont et y compris la Région qu’il préside. « Si vous ne donnez pas aux populations ce qu’elles attendent en matière d’activités et de services sociaux, il est tout à fait naturel qu’elles se fassent entendre ».

Mardi dernier, les deux ministres de l’Intérieur Mohamed Hassad et Charki Draïss s’étaient déplacés à al Hoceima et avaient exhorté les autorités locales à accélérer le rythme des projets de développement dans la ville et sa région.

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