Le FBI demande à Trump de retirer ses accusations contre Obama pour les écoutes téléphoniques

Le FBI demande à Trump de retirer ses accusations contre Obama pour les écoutes téléphoniques

Le directeur du FBI  James Comey et l'ancien chef du renseignement américain (DNI) James Clapper ont réfuté les récentes déclarations de Donald Trump, alléguant que son prédécesseur avait mis sur écoute les téléphones de la Trump Tower à New York, qui était alors le QG de campagne du candidat républicain à la Maison-Blanche. La sortie est inhabituelle, autant que ce début de présidence Trump. James Comey, a demandé au ministère de la Justice de démentir publiquement les accusations du président américain.

Selon le New York Times, qui cite des responsables anonymes, le patron du FBI, James Comey, a demandé dimanche au département de la Justice de rejeter la plainte de Donald Trump, soutenant qu'elle ne reposait sur rien. En effet, d'après la loi américaine, la mise en place d'écoutes nécessite un mandat d'un juge fédéral qui doit être convaincu que la cible est un « agent d'une puissance étrangère ».

James Comey aurait effectué cette requête afin de couper court à ces allégations qui « insinuent à tort que le FBI a agit dans l'illégalité », précisent ces responsables au journal américain. Le département de la Justice n'a pour l'instant pas publié de communiqué accédant à cette demande. Quant à James Clapper,...

il a expliqué pour sa part qu’il « peut démentir » les allégations de la Maison Blanche.

Et pourtant, l’administration US avait demandé dimanche matin aux commissions sur le renseignement au Congrès, chargées d'enquêter sur l'implication russe dans la campagne électorale américaine, de déterminer si l'administration Obama avait abusé de son autorité au cours de la dernière année. Cette demande intervient alors que les soupçons de collusion entre des membres de l’équipe de campagne de Trump et les Russes se multiplient. Après l’ancien conseiller à la sécurité nationale, Mike Flynn, entretemps démissionnaire, voici venu le tour du ministre de la Justice Jeff Sessions.

Confirmant l’interaction entre les deux affaires, le président Trump demande que, dans le cadre de leurs enquêtes sur l'activité russe, les commissions sur le renseignement au Congrès exercent leur autorité de supervision pour déterminer si les pouvoirs d'enquête de la branche exécutive ont été outrepassés en 2016.

Ce même dimanche, l'administration Obama avait rapidement démenti les accusations de mise sur écoute. Un ex-employé qui occupait un poste clé au département de la Justice sous l'ancienne administration avait confié, sur les ondes du réseau CNN, qu'« Obama ne pouvait pas ordonner » ce type d'opération qui nécessite normalement l'autorisation d'un juge.

Commentaires