Vidéo - Bagarre et chaos au parlement sud-africain contre Jacob Zuma

Vidéo - Bagarre et chaos au parlement sud-africain contre Jacob Zuma

Une bagarre a éclaté au Parlement sud-africain, jeudi 9 février, au Cap, avec l’expulsion violente de députés de l'opposition qui tentaient d'empêcher le président Jacob Zuma de s'exprimer à l'occasion du discours à la nation du président. Une trentaine d'agents de sécurité ont été envoyés pour faire sortir de force les parlementaires et ont échangé des coups avec les élus.

L’année 2016 a été difficile pour Jacob Zuma et 2017 pourrait être celle de sa chute. En effet, après avoir été reconnu coupable de violation de la Constitution, le chef de l’Etat d’Afrique du Sud a été considéré comme le principal responsable de la défaite électorale en août de son parti, mis en minorité dans quatre des six plus grandes villes du pays. En octobre, la publication d’un rapport officiel mettant en lumière ses relations troubles avec une richissime famille d’affaires d’origine indienne, les Gupta, l’a un peu plus affaibli.

« En face de nous est assis un homme incorrigible pourri jusqu’à la moelle », a lancé Julius Malema, le leader des EFF, à la face de Jacob Zuma. « Vous êtes un délinquant constitutionnel », a ajouté Mbuyiseni Ndlozi,...

un autre député EFF, en allusion aux travaux de modernisation dans la résidence privée du président, qui ont été payés par le Trésor public. En mars, cette affaire a valu à Jacob Zuma d’être reconnu coupable de violation de la Constitution.

Après avoir débattu et écouté leurs différentes interruptions, la présidente du Parlement Baleka Mbete a demandé aux parlementaires EFF, vêtus de leurs traditionnelles combinaisons rouges de mineurs et de femme de ménage, de quitter l’assemblée. Face à leur refus, une trentaine d’agents de sécurité en blanc  ont été envoyés afin de les expulser manu militari.

Avec plus d’une heure de retard, le président Zuma a pu commencer son discours, qui s’est finalement révélé terne et sans aucun relief. « Enfin », s’est-il exclamé en riant, à son arrivée au pupitre. C’est la troisième année consécutive que le discours à la Nation de Zuma est perturbé par des députés EFF. En 2015, ils avaient déjà été expulsés par les agents de sécurité aidés par des policiers. L’année dernière, ils avaient quitté de leur propre chef l’assemblée en chantant des slogans hostiles au chef de l’État.

(Agences)

 

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