Donald Trump limoge la ministre de la Justice par intérim, pour avoir refusé d’appliquer son décret

Donald Trump limoge la ministre de la Justice par intérim, pour avoir refusé d’appliquer son décret

Alors que les protestations se multiplient dans le monde contre le décret de Donald Trump sur l'immigration, le président a limogé une ministre qui s’était opposée à ce document, en l’occurrence  la ministre de la Justice par intérim Sally Yates, cette dernière ayant refusé d'appliquer son décret controversé sur l'immigration.

Cette fonctionnaire de l'ancienne administration Obama qui assurait l'intérim du ministre de la Justice, avait ordonné aux procureurs de ne pas défendre le décret de M. Trump, relate l'AFP. Lundi soir, Sally Yates a reçu en main propre une lettre d'une ligne seulement, lui indiquant qu'elle devait quitter son poste.

« La ministre intérimaire, Sally Yates, a trahi le département de la Justice en refusant d'appliquer un décret destiné à protéger les citoyens des États-Unis », a déclaré lundi la Maison blanche dans un communiqué.

Sally Yates, qui était numéro deux du ministère sous l'administration Obama, avait mis en doute dans une note interne la légalité du décret.

« Pendant toute la période où je suis ministre par intérim de la Justice, le ministère de la Justice ne présentera pas d'arguments pour défendre le...

décret présidentiel, sauf si je finis par être convaincue qu'il est approprié de le faire », avait déclaré Mme Yates.

Le limogeage express de Sally Yates pourrait transformer la confirmation prochaine de Jeff Sessions au Sénat en un référendum pour ou contre le décret anti-immigration, estime le New York Times. En attendant, Dana Boente, procureur du district est de la Virginie, a été choisi pour remplacer Sally Yates jusqu'à l'entrée en fonction de du sénateur de l'Alabama.

Boente a assuré qu'il soutiendrait l'ordre présidentiel et a immédiatement annulé les instructions de Sally Yates. « Je donne instruction aux hommes et aux femmes du département de la Justice de faire leur devoir comme nous l'avons juré et de défendre les ordres légaux de notre président », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le décret controversé interdit temporairement l'entrée aux États-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane et suspend l'accueil de réfugiés de Syrie pour une durée indéterminée. D'autres pays sont également visés par cette dernière mesure pour 120 jours. L'exécutif déclare vouloir ainsi empêcher l'entrée dans le pays de terroristes islamiques radicaux.

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