Les Britanniques ne veulent pas que Donald Trump approche de leur reine

Les Britanniques ne veulent pas que Donald Trump approche de leur reine

L’idée avait été lancée en décembre, alors que Donald Trump gérait la période de transition avec Barack Obama. Mais suite à la visite de la Première ministre Theresa May à Washington la semaine dernière, une invitation pour une visite d’Etat lui avait remise pour se rendre à Londres en 2017. Les Britanniques ne veulent pas en entendre parler, et une pétition a déjà recueilli plus d’un million de signatures en une journée pour empêcher cette visite d’Etat.

Ce n’est pas une visite en elle-même du président américain qui est contestée par les sujets de Sa Très Gracieuse Majesté, mais la visite d’Etat, qui répond à un protocole et un cérémonial bien particuliers : un défilé en carrosse dans les avenues de Londres, un discours solennel sous les ors du Parlement de Westminster et surtout un banquet officiel au palais de Buckingham, en présence de la reine Elizabeth II.

Les Anglais sont des gens méthodiques et organisés. Quand une pétition dépasse 10.000 signatures, le gouvernement se doit d’y répondre, et si elle obtient plus de 100.000 signatures, elle doit être débattue au parlement. Avec 1,3 million de signatures, cette pétition anti-Trump est de fait la seconde la plus importante...

du parlement, après celle demandant un second référendum pour le Brexit, qui avait recueilli 4 millions de signatures.

Pourquoi les Britanniques refusent la venue en visite d’Etat du président américain ? « La misogynie et la vulgarité de Donald Trump le disqualifient d’être reçu par Sa Majesté la Reine ou le prince de Galles ; une visite d’Etat ferait honte à Sa Majesté la Reine ». En effet, si on garde en mémoire la manière dont Trump, pas encore président, parlait des femmes, on comprend la préoccupation des Anglais.

La pétition avait été lancée en décembre 2016, mais la semaine dernière, deux événements se sont produits, et ont incité 1,3 million de Britanniques à signer la pétition en 24 heures : L’invitation pour une visite d’Etat faite par Mme May, et le fameux décret anti-immigration signé par le locataire de la Maison Blanche.

Le chef de l’opposition travailliste, Jérémy Corbyn, a dénoncé sur son compte Twitter la venue du Président américain après la signature du décret portant sur la « protection de la nation contre l’entrée de terroristes étrangers », interdisant pour 90 jours l’entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays musulmans jugés dangereux (Irak, Iran, Yémen, Libye, Syrie, Soudan, Somalie).

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