La Chambre des représentants élira son président et ses instances aujourd'hui

La Chambre des représentants élira son président et ses instances aujourd'hui

C’est donc ce lundi 16 janvier que la première Chambre aura, enfin, un président et des organes élus par l’ensemble des membres. La convocation a été envoyée aux 395 député(e)s et la séance se tiendra en milieu d’après-midi. L’urgence et le caractère soudain de cette réunion tient à l’absolue nécessité d’adopter la loi portant ratification de l’Acte constitutif de l’Union africaine, en vue du Sommet qui doit s’ouvrir en fin de mois à Addis Abeba.

Si la date de l’élection des instances de la Chambre des représentants est arrêtée et les partis en ordre de marche, le suspense est toujours (presque) aussi vif sur le nom du futur président. Un nom circule avec insistance : il s’agit du numéro 2 de l’USFP et président de son Conseil national Habib Malki, porté à bras le corps par le Premier secrétaire Driss Lachgar. Le RNI et les partis qui lui sont alliés soutiennent cette candidature, en dépit du scepticisme du PJD et de ses amis à l’Istiqlal et au PPS.

Le problème se posera quand même pour les tractations pour la formation d’une majorité parlementaire…...

Le président de la première Chambre peut se tenir et aboutir à l’élection d’un dirigeant de l’USFP, mais tout dépendra du score qu’il aura. S’il obtient plus de 198 suffrages sur son nom, cela posera le problème de la majorité pour Benkirane, qui en sera de facto privé.

De plus, la commission de la législation devant être présidée par un parti d’opposition, on saura ce lundi soir les premiers contours de la future configuration politique du pays.

Mais le Maroc est ainsi fait que nous nous acheminons vers une « double » majorité, celle qui aura élu le président de la Chambre et celle qui soutiendra le futur gouvernement. Tout reste opaque et une surprise de dernière minute n’est pas à exclure car le bloc PJD/Istiqlal/PPS pourrait également présenter un candidat.

Un accord semble avoir été trouvé, consensuel, entre les chefs des 12 partis représentés au parlement lors de leur réunion du vendredi 13 avec Abdelilah Benkirane, mais rien ne permet de penser que chacun se tiendra à ce consensus souhaité pourtant par tous pour activer le vote de la loi sur l’Union africaine.

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