S’achemine-t-on vers un bras de fer entre le Qatar et la FIFA pour la Coupe du monde de football 2022 ? Cela est prévisible suite à l’annonce de la décision de l’émirat d’interdire la consommation d’alcool dans les lieux publics. Mais en accordant l’organisation de cette compétition à l’émirat, la FIFA de Blatter ne savait-elle pas que l’alcool y fait l’objet de strictes restrictions ?

«  Il n'y aura pas de consommation d'alcool dans les rues, les parcs et les espaces publics, c'est définitif !», a déclaré Hassan Al-Thawadi, le secrétaire général du Comité d'organisation, dans un entretien au quotidien Al-Sharq. « Nous sommes contre la vente d'alcool dans les stades et leurs alentours », a-t-il ajouté.

Pour le Mondial 2014, la FIFA, qui compte parmi ses sponsors le brasseur Budweiser, avait obtenu du Brésil la suspension exceptionnelle d'une loi interdisant la vente...

de boissons alcoolisées dans les enceintes sportives. Mais dans l’émirat plutôt rigoriste, si boire de l’alcool n’est pas vraiment interdit, il n’est en revanche permis que dans des « endroits dissimulés aux regards », et uniquement aux étrangers.

Les autorités qataries sont confrontées à un double problème : réussir leur Mondial, sans déroger à leurs règles. Elles craignent la réédition des incidents survenus à Marseille lors de l’Euro 2016, quand des batailles rangées avaient opposé des supporters anglais et russes, tous sous l’effet de l’alcool.

Mais comment gérer ces fans gavés d’alcool, sans porter atteinte à l‘ambiance générale de la compétition ? Les autorités de l’émirat assurent que « les supporters sous l’effet de l’alcool seront traités gentiment »… Que veut dire gentiment ? Réponse sur place, dans six ans, sauf confrontation entre la FIFA et le gouvernement du Cheikh Tamim bin Hamad entretemps.