Nabil Benabdallah en campagne

Nabil Benabdallah en campagne

Le secrétaire général du PPS bat la campagne et fait sa campagne et celle de son parti. Critiqué de toutes parts, tantôt pour avoir renoncé à son idéologie originelle, tantôt pour avoir attaqué directement le conseiller royal Fouad Ali al Himma, Nabil Benabdallah explique et s’explique dans la presse et lors de conférences. L’alliance avec le PJD. « Nous avons voulu, en 2011, trouver une solution pour lutter contre ceux qui aspiraient à un retour vers le passé. Nous avons alors cherché auprès de nos alliés traditionnels de la koutla démocratique, mais pas trop de réaction : un semblant de répondant à l’Istiqlal, mais la porte fermée à l’USFP. Alors nous avons entrevu que cela était possible avec le PJD, à l’étonnement de plusieurs parti(e)s ». L’utilité d’une alliance avec le PJD. « Ce parti, il ne faut pas l’ostraciser, mais l’aider à s’intégrer, évitant ainsi les erreurs commises dans d’autres pays. Ce courant représente tout de même 20 % de l’électorat marocain. Gouverner, pour ce parti, revient à modérer ses positions, et c’est ce qui est arrivé. Le PJD d’aujourd’hui n’est pas celui d’il y a cinq ans ». Comment l’alliance a-t-elle pu se concrétiser ? « J’ai été voir Moulay Ismaïl Alaoui (son prédécesseur à la tête du parti, NDLR), qui était opposé de son temps au PJD, et lui ai demandé son avis sur une alliance. Il m’a répondu que ce serait difficile sauf dans le cas où les partis de la koutla iraient aussi. Je lui ai expliqué que pour l’Istiqlal, c’était...

bon, mais pas pour l’USFP. Devant sa réticence, je lui ai indiqué que nous ne sommes pas mariés à l’USFP. Il m’a alors dit que la difficulté serait de convaincre les cadres et dirigeants du PPS, et je lui ai demandé de m’y aider. Et les choses se sont bien passées » L’indépendance de notre décision. « Nous sommes royalistes autant qu’on peut l’être, et attachés aux institutions et à la démocratie. Le reste nous appartient, dans le sens où nous nous allierons avec qui nous voulons et nous irons où nous le souhaitons ». Les pressions subies par le PPS concernant le PJD. « Certains nous ont dit, ‘écartez-vous de là et laissez-nous nous en occuper’… C’est quoi ça ? Et nous, on fait quoi ici, on n’est pas des marionnettes ! ». La majorité gouvernementale. « Nous avons fait un choix difficile, mais nous nous y tenons, clairement. Il n’est pas possible d’être au gouvernement, et en dehors du gouvernement, avoir un pied ici, et un autre là ». Mezouar appréciera. Le communiqué du cabinet royal (réponse lors de la conférence de TIZI). « Nous avons répondu par un communiqué responsable, très responsable, un communiqué qui va de pair avec l’identité du PPS, et qui exprime clairement une interaction avec ce qui s’est produit. Et donc, aujourd’hui, le PPS poursuit son chemin, avec conviction et enthousiasme, et nous considérons que les Marocains interagissent avec nous ». Je persiste et signe donc, et le PPS en retire davantage de popularité, dit en substance le patron du PPS.

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