Le ministère de l’Education nationale vient de publier les statistiques concernant la rentrée scolaire au Maroc. On apprend qu’il y a environ 7 millions d’élèves, et plus exactement 6.951.351 (+3,3% par rapport à l’année dernière) répartis sur 10.922 établissements (+1,5%). En revanche, il y a 12.000 enseignants de moins que pour la rentrée scolaire 2015-2016.

Ce manque d’enseignants est très équitablement réparti entre les différents niveaux d’études. Ainsi, pour le primaire, il y a baisse de 5,3% (soit 6.746) ; pour le collège, les établissements comptent 3.067 professeurs en moins  (soit -5,7%) et, pour le lycée, la même tendance se retrouve avec -5,2%  (2.556).

Cette baisse se justifie par les départs à la retraite d’enseignants non remplacés par d’autres. On rappellera à cet effet la crise des enseignants stagiaires qui avait marqué l’année dernière et qui n’avait trouvé de solution qu’au mois d’avril. La formation des...

10.000 jeunes enseignants a donc accusé un retard de 6 mois et ils ne pourront rejoindre leurs établissements qu’au mois de janvier.

Et quand bien même ils n’auraient pas eu une année de grève et de manifestations, le gouvernement ne voulait en recruter que 7.000 dans la fonction publique, ce qui aurait quand même laissé une baisse de 5.000 enseignants au ministère, alors que 225.000 nouveaux élèves sont arrivés dans les écoles.

Au niveau de la répartition de ces élèves sur les types d’enseignement, on notera qu’il y a 52% de garçons pour 48% de filles. Et les établissements publics accueilleront 87% des jeunes apprenants, contre 13% pour le privé.

Enfin, et bien que selon le Recensement de la population, le monde rural représente 45% de la population, il n’assure que 39% de l’effectif global des élèves, contre 61% pour les urbains (55% de la population).