Bank al-Maghrib révise ses prévisions de croissance à la hausse et maintient son taux directeur

Bank al-Maghrib révise ses prévisions de croissance à la hausse et maintient son taux directeur

Le jeu de yoyo continue dans les prévisions de croissance du PIB pour 2016 au Maroc. Entre le HCP, le gouvernement, la banque centrale, le FMI et la Banque mondiale, on a du mal à s’y retrouver. Il est vrai qu’en cette année à faible pluviométrie, les prévisions sont quelque peu malmenées, mais les différentiels sont tels qu’on peine à imaginer les critères d’établissement des prévisions.

Ainsi, après avoir précédemment indiqué que le taux de croissance 2016 sera de seulement 1%, la Banque du Maroc a fait une correction de 20%, la portant à 1,2%, lors de son Conseil d’administration tenu le 21 juin. il faut dire que la pluviométrie, si importante dans la production agricole, a été particulièrement incertaine cette année, avec une saison des pluies décalée de deux mois. Aussi, l’agriculture a pu assurer de bonnes performances après les importants volumes de précipitations d’avril-mai.

De fait, la production agricole hors céréales étant meilleure que celle prévue en mars, l’institution dirigée par Abdellatif Jouahri...

a corrigé la contraction de la valeur ajoutée agricole à 9%. Et comme la progression du PIB non agricole a été maintenue à son niveau de 2,8%, la croissance devrait ainsi s’établir cette année à 1,2% (elle était de 4,5% en 2015, année agricole record).

Mais pour 2017, et dans l’hypothèse d’une campagne agricole moyenne, Bank al-Maghrib prévoit une accélération de la croissance à 4%, avec des hausses de 10% de la valeur ajoutée agricole et de 3,2% du PIB non agricole.

Pour le taux directeur, « tenant compte d’une prévision d’inflation en ligne avec l’objectif de stabilité des prix, le Conseil a jugé que le niveau actuel de 2,25% du taux directeur demeure approprié », précise le communiqué de Bank al-Maghrib.

Enfin, « notant l'amélioration structurelle de la liquidité bancaire, le Conseil a décidé de porter le taux de la réserve monétaire de 2% jusqu’à 5% et d’instaurer une rémunération de cette réserve pour les banques déployant plus d’efforts en matière d’octroi de crédit », souligne la banque centrale.

 

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