L’éducation nationale se porte, encore et toujours, mal…

L’éducation nationale se porte, encore et toujours, mal…

Selon le ministère de l’Education nationale, le secteur de l’enseignement n’a pas bénéficié des efforts entrepris depuis 4 ans. Le gouvernement Benkirane avait dit qu’il ferait de l’éducation une de ses priorités, mais malgré cela, les chiffres ne prêtent pas à l’optimisme, malgré certaines améliorations qu’il faut néanmoins relever et saluer.

Le rapport adressé par le département de Rachid Belmokhtar, révélé par nos confrères d’Akhbar Alyoum dans l’édition du mercredi 18 mai, indique donc que le taux d’abandon (ou de déperdition scolaire) est passé entre les années 2011-2012 et 2014-2015 de 10,4% à 12,2%. Ce taux concerne essentiellement les cycles du primaire et du collège.

Il y a également cette politique, courageuse mais sévère, de faire redoubler à l’examen de sortie du primaire tous les élèves qui ne sont pas au niveau. On rappelle que Rachid Belmokhtar avait dit un jour de mars 2015 que « 76% des apprenants ne maîtrisent ni la lecture ni l'écriture après les quatre premières années de leur scolarité », et que Lahcen Daoudi avait confirmé cela voici quelques semaines en affirmant que les lauréats du baccalauréat ne connaissent aucune des deux langues arabe et française. Belmokhtar avait donc décidé une certaine fermeté, en conséquence, aux examens sanctionnant le cycle primaire. Et, de fait, entre 2011-2012 et 2014-2015,...

le taux de réussite au certificat d’études primaires a baissé de 89,9% à 83,6%.

La même tendance est enregistrée pour la fin des études collégiales (3 ans après le primaire), avec une chute du taux de réussite passé de 57,6% à 51,9%. Et idem aussi pour le baccalauréat où le taux de réussite entre 2012 et 2015 a connu un fléchissement de 57,3% à 55,6%, avec cependant de meilleurs performances pour les filles, dont le taux de réussite au bac est resté stable, aux alentours de 60%.

Il n’y a cependant pas que du mauvais dans ce rapport car on relève, en effet, une amélioration du taux de scolarité des filles de 2011-2012 à 2014-2015. Pour celles âgées de 6 à 11 ans, donc pour le primaire, leur taux de scolarisation est passé de 97,9% à 99,1% (en milieu rural, ce taux a cru de 95,9% à 98,3%). Il en va de même pour le collège, où les filles sont passées d’un taux de 83,7% à 90,4% (pur le rural, de 64,5% à 75,1%). Quant au lycée (15 à 17 ans), leur scolarisation a bondi de 58,5% à 70,1%, bien que l’on constate que dans les campagnes, malgré l’augmentation des taux, les jeunes adolescentes sont peu scolarisées (de 24,2% à 39,5%).

 

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