L’islam (selon Trump) divise dans le monde… entre personnes raisonnables et pourfendeurs intraitables

L’islam (selon Trump) divise dans le monde… entre personnes raisonnables et pourfendeurs intraitables

On le sait, le milliardaire et candidat républicain a préconisé d’interdire le territoire américain aux musulmans, puis a conseillé Paris de faire de même, rien que ça ! Sa déclaration, prévue pour lui donner le maximum de visibilité, aura dépassé ses prévisions. Les déclarations de personnalités connues vont d’un extrême à l’autre. La plus belle réaction est incontestablement celle du maire de Londres Boris Johnson qui a lancé que  « la seule raison pour laquelle j'éviterais certains quartiers de New York est le risque réel d'y tomber sur Donald Trump ».

Les gens raisonnables

A tout seigneur, tout honneur… Le président Obama a appelé ses compatriotes à ne pas céder à la tentation de stigmatiser les musulmans, assurant que le groupe Etat islamique « ne parle pas au nom de l'islam ». Et sitôt après la déclaration de Trump, la Maison Blanche, par la voix de son porte-parole, a estimé que l’homme s’était lui-même disqualifié de la course à la présidence et a appelé tous les autres candidats à rejeter « sans délai » sa candidature car, depuis son entrée dans la course, le magnat de l'immobilier et des médias mène « une campagne de caniveau », avec des déclarations « injurieuses et toxiques ».

Quant au fondateur et président de Facebook, Mark Zuckerberg, il a affirmé que « après les attentats de Paris et la haine vue cette semaine, je ne peux qu'imaginer la peur que les musulmans peuvent ressentir d'être persécutés à cause d'actes commis par d'autres. En tant que juif, mes parents m'ont appris que nous devons nous élever contre les attaques visant n'importe quelle communauté. Même si l'attaque ne vous vise pas aujourd'hui, les attaques contre la liberté de quiconque finissent par nuire à tous. Si vous êtes musulmans dans ce pays, en tant que chef de Facebook, je veux que vous sachiez que vous serez toujours les bienvenus ici et que nous nous battrons pour protéger vos droits et vous créer un environnement sûr et pacifique ».

Mohamed Ali, Cassius Clay, la légende de la boxe dans les années 60 et 70, a pour sa part indiqué que les «  dirigeants politiques devraient utiliser leur position pour faire progresser la...

compréhension de la religion islamique et pour dire clairement que ces meurtriers égarés ont perverti les idées des gens sur ce qu'est l'islam ».

Au Royaume-Uni, une pétition pour interdire le territoire britannique à Trump avait recueilli 260.000 signatures, mercredi 9 au soir. Or, le franchissement de la barre des 100.000 signatures signifie qu'elle peut être soumise au débat aux députés de Westminster. Dans l’intervalle, le gouvernement local écossais a annoncé mercredi qu'il retirait le titre d' « ambassadeur d'affaires » que Trump détenait depuis 2006, et l'université Robert Gordon d'Aberdeen (Écosse) l'a privé d'un doctorat honorifique.

Les islamophobes

Là encore, la palme d’or revient à Tony Abbott, ancien Premier ministre australien, conservateur et ancien séminariste aussi : « L'Occident doit être prêt à proclamer la supériorité évidente de notre culture sur une culture qui justifie le fait de tuer des gens au nom de Dieu. L'islam n'a jamais connu sa propre version de la Réforme et des Lumières, et l'acceptation consécutive du pluralisme et de la séparation de l'Eglise et de l'Etat ».

Marion Maréchal-Le Pen, nièce de Marine, petite-fille de Jean-Marie et candidate à la présidence de la région PACA en France : « Les musulmans ne peuvent être français qu'à la condition seulement de se plier aux mœurs et au mode de vie hérités de l'histoire, notamment chrétienne, du pays… des mœurs et un mode de vie que l'influence grecque, romaine, et seize siècles de chrétienté ont façonné »...

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, anti-migrants notoire et anti-démocratie dans son propre pays, estimait déjà  en octobre et vient de redire encore une fois  que « l'islam n'appartient spirituellement pas à l'Europe  et établit des règles d'un autre monde ».

On ne peut attendre mieux de Geert Wilders, député néerlandais anti-islam, qui a sobrement jugé que le propos de Trump  « sera bon pour l'Amérique, et sera bon pour l'Europe. Nous avons besoin de leaders courageux ».

Enfin, bien évidemment, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a décidé de recevoir Donald Trump le 29 décembre, indiquant par là son approbation à sa sortie anti-islam, et en dépit du fait que le quart de la Knesset, le parlement israélien, a demandé de surseoir à cette décision.

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