Le 29 juin dernier, deux vidéos ont été tournées, montrant à la sortie du siège social du groupe Alliances un attroupement de gens en colère, qui n’est pas le premier du genre, et un véhicule cerné par les manifestants et passant en force. On ne voit pas les occupants de la voiture, mais plusieurs médias ont affirmé qu’il s’agissait du président du groupe, Alami Lazraq, en butte depuis plusieurs mois à de sérieuses difficultés financières, et sociales.

A l’origine, la situation exsangue d’une des filiales d’Alliances, la société EMT, qui s’est séparée en quelques mois de 5.300 employés, puisque son effectif est passé de 6.500 personnes à 1.200. Ces salariés demandent le versement de leurs salaires, et observent depuis plusieurs semaines des sit-in répétés devant le siège d’Alliances, au quartier Maârif de Casablanca.

Ce jour-là, donc, 29 juin, les manifestants étaient encore là, et avaient semble-t-il bien préparé les choses, puisque deux vidéos ont été tournées, l’une d’elles depuis un immeuble avoisinant avec vue plongeante sur la rue où se trouve le siège. On y voit un véhicule rouler...

au ralenti, entouré par une trentaine de personnes. Puis la voiture accélère, tentant de passer en force. On peut alors distinguer un homme soulevé sur le capot, mais la voiture freine à temps, évitant l’irréparable ; l’homme glisse et tombe à terre devant la voiture, fait une embardée sur le côté et le véhicule repart vers le boulevard Bir Anzarane, encombré, fait demi-tour et démarre en trombe. Ensuite, les manifestants s’approchent de l’homme heurté par la voiture pour, apparemment, s’enquérir de son état. Le drame a été évité de justesse.

Par ailleurs, en bourse, l’action continue sa lente et inexorable descente… Alors qu’elle valait près de 500 DH en août 2014, elle est passée à la moitié, soit environ 250 DH en fin d’année 2014, avec deux journées où de très gros volumes ont été cédés. Aujourd’hui, et alors qu’il ne reste que 15 jours avant l’expiration du délai accordé au conciliateur Abderrahim Lahjouji pour procéder au règlement à l’amiable des litiges sociaux et des différends financiers du Groupe, cette action ne vaut plus qu’une cinquantaine de DH.