Les 10 différences pour distinguer la variole du singe de la varicelle

Les 10 différences pour distinguer la variole du singe de la varicelle

Avec la réémergence de la variole du singe (Mpox), de nombreuses personnes se demandent comment différencier cette maladie de la varicelle. Bien que ces deux infections puissent présenter des symptômes similaires, elles sont fondamentalement distinctes. Le Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, nous éclaire sur les dix différences majeures entre la variole du singe et la varicelle, permettant ainsi de mieux comprendre et de réagir face à ces deux pathologies.

1. Symptomatologie : Les signes généraux qui font la différence

Les deux maladies commencent par des symptômes généraux tels que la fièvre, la fatigue, et les maux de tête. Cependant, la Mpox se distingue par des symptômes plus marqués comme des frissons, des maux de gorge, des douleurs musculaires, et surtout un gonflement des ganglions lymphatiques, un signe absent dans le cas de la varicelle.

2. Lésions cutanées : Taille, profondeur et localisation

Bien que les deux maladies provoquent des lésions cutanées, celles de la variole du singe sont plus grandes, plus profondes et bien plus douloureuses. De plus, la Mpox affecte également les paumes des mains et les plantes des pieds, ce qui n'est pas le cas pour la varicelle.

3. L’évolution des éruptions : Un timing bien distinct

Les lésions cutanées de la Mpox apparaissent en une seule poussée, toutes au même stade d’évolution. À l’inverse, les éruptions de la varicelle se produisent en plusieurs vagues, ce qui explique la présence simultanée de macules, papules, vésicules et croûtes sur un même patient.

4. Durée de la maladie : Une convalescence plus longue pour la Mpox

La variole du singe dure généralement entre deux et quatre semaines, alors que la varicelle guérit en environ dix jours sans complications majeures.

5. Population touchée : Des âges différents, des risques distincts

La varicelle touche principalement les enfants de moins de dix ans, tandis que la Mpox, dans sa nouvelle forme, n’épargne aucune tranche d’âge. Cela renforce la nécessité d’une vigilance accrue face à cette dernière.

6. Modes


de transmission : Un danger plus large avec la Mpox

Le virus de la varicelle se propage uniquement par voie respiratoire. En revanche, le Mpox pénètre dans le corps par les voies respiratoires, le mucus et les lésions cutanées, avec une transmission possible par contact direct ou par objets contaminés. La transmission sexuelle est également un vecteur important pour la Mpox.

7. Mesures de prévention : Des stratégies adaptées à chaque virus 

Pour se protéger contre la Mpox, il est crucial d'éviter tout contact avec des personnes infectées, leurs animaux ou objets personnels. En revanche, la vaccination reste le moyen de prévention le plus efficace contre la varicelle, principalement chez les enfants de plus de 12 ans qui n’ont jamais contracté la maladie.

8. Traitements : Des solutions limitées pour la Mpox 

Les deux maladies se traitent principalement par des soins symptomatiques, mais un antiviral spécifique est disponible pour les cas graves de Mpox. La vaccination contre la varicelle reste une prévention efficace, contrairement à la Mpox où les vaccins sont encore limités et réservés à des situations précises.

9. Mortalité : Une menace plus grave avec la Mpox

Alors que les décès dus à la varicelle sont rares, le taux de mortalité de la Mpox s’élève à 3,6 % dans la population générale, atteignant même 10 % chez les enfants.

10. Nature des virus : Deux familles totalement distinctes  

Le Mpox appartient à la famille des orthopoxvirus, comme la variole, tandis que la varicelle est causée par un herpès virus. Ces différences fondamentales entre les deux virus expliquent la diversité de leurs modes de transmission, de leurs manifestations et de leurs risques.

Face à l'émergence de maladies comme la variole du singe, il est crucial de rester bien informé pour réagir de manière adéquate. selon les explications du Dr Tayeb Hamdi, pour mieux orienter la prévention mais aussi contribuer à des stratégies de prévention et de réponse plus ciblées, Il faut rester vigilants, informer et préparer pour faire face à ces défis de santé.