Biden menace les grandes sociétés pétrolières de taxer leurs profits

Biden menace les grandes sociétés pétrolières de taxer leurs profits

Le président américain, Joe Biden, a indiqué, lundi, qu'il pourrait imposer des taxes plus élevées aux compagnies pétrolières qui réalisent des bénéfices records sans réinvestir dans la production.

Les prix de l’essence aux États-Unis demeurent toujours élevés une semaine avant les élections de mi-mandat.

« L’industrie pétrolière n’a pas tenu son engagement d’investir aux Etats-Unis et de soutenir le peuple américain », a souligné Biden dans un bref discours.

Les entreprises qui ne réinvestissent dans la production, a-t-il dit, « vont payer une taxe plus élevée sur leurs bénéfices excédentaires et faire face à des restrictions ».

Il a ajouté qu’il va travailler « avec le Congrès pour examiner les options possibles ».

L’idée d’imposer une taxe sur les bénéfices des compagnies pétrolières a suscité un regain d’attention parmi certains membres du Congrès après que les prix de l’essence ont grimpé à plus de 5 dollars le gallon cet été.

Biden a critiqué à de nombreuses


reprises les géants pétroliers qui réalisent des bénéfices records en raison des prix élevés à la pompe.

La proposition de Biden ressemble aux mesures prises par plusieurs gouvernements en Europe, et d’autres pays comme l’Inde, qui imposent des taxes aux entreprises qui tirent des bénéfices records des combustibles fossiles et de la production d’électricité.

Ces gouvernements utilisent l’argent provenant des impôts pour subventionner les factures d’énergie croissantes des ménages.

Les détracteurs de ces plans disent qu’ils risquent de dissuader les entreprises de procéder à des investissements pour augmenter l’offre et maintenir les prix bas.

Les cinq plus grandes compagnies pétrolières occidentales ont réalisé plus de 60 milliards de dollars de bénéfices au deuxième trimestre, battant de près de 50 % le précédent record établi en 2008.

Vendredi, Exxon a annoncé avoir même dépassé ses résultats records du deuxième trimestre en gagnant 19 milliards de dollars en seulement trois mois.