PCNS et l'UM6P présentent un Policy Paper sur la CSMD

PCNS et l'UM6P présentent un Policy Paper sur la CSMD

En coordination avec le Policy Center for the New South, L’École d’Intelligence Collective de l'Université Mohammed VI Polytechnique a publié un Policy Paper intitulé « A Moroccan Model of Collective Intelligence : The commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), » élaboré par Lex Paulson, Directeur de l’École d’Intelligence Collective.

Sur l'Intelligence Collective

L'auteur définit l'intelligence collective comme « [...] la capacité des groupes à surpasser les individus en matière d'apprentissage, de prise de décision et de résolution de problèmes, entre autres défis cognitifs [...] l'intelligence collective n'arrive pas par hasard : un groupe doit être organisé de la bonne manière, avec les bons outils pour la tâche à accomplir. »

Sur le CSMD et l'intelligence collective

Le CSMD est composé de 35 membres, chacun ayant sa propre expertise et ses propres domaines d'activité. Leur rôle est de répondre aux besoins de 36 millions de citoyens et d'entretenir un dialogue permanent avec toutes les composantes de la société. Ainsi, la canalisation des idées, des objectifs et des aspirations qui serviront plus tard de prochain modèle de développement représente un grand défi. A ce sujet, Chakib Benmoussa, président de la CSMD, a précédemment déclaré que la méthode qui sera utilisée par la Commission est celle de l'intelligence collective.

Les 3 grands choix de conception de la CSMD

Pour mieux exploiter l'intelligence collective du peuple marocain, Lex Paulson expose les trois principaux choix de conception que le CSMD a adoptés :

  1. Le premier axe consiste àcréer des canaux de consultation : d'une part, en organisant des ateliers, des audiences et des visites de terrain avec différentes parties prenantes, et d'autre part, en créant des plateformes en ligne ouvertes aux contributions du grand public, à savoir le site CSMD.ma et les réseaux sociaux. Comme l'explique Lex Paulson, « ces contributions ont été sollicitées en trois phases : une phase de définition de l'agenda, une


    phase de co-construction et une phase de "raffinement" au cours de laquelle les recommandations finales ont été décidées.
     »

  2. Le deuxième axe a été demaximiser la diversité de ces contributions, en élargissant les dialogues avec les différentes parties prenantes et en assurant une participation égale par sexe, âge et géographie. Lex Paulson a mis l'accent sur l'importance des visites de terrain dans les différentes régions du Maroc, notamment les zones rurales.
  3. Enfin, le troisième axe consiste à « créer un processus de planification interactif avec des auto-évaluations périodiques, avec la possibilité de créer de nouveaux canaux ou appels à la participation basés sur les apprentissages des deux premières phases.»

Premiers résultats

En ce qui concerne le premier élément « La campagne sur les médias sociaux a touché environ 3 millions de Marocains, mais seuls 2270 citoyens ont fini par apporter leurs idées et leurs préférences sur le site CSMD.ma. » Mais, dans l'ensemble, la CSMD a largement atteint son objectif d'entendre les voix de chaque région du Maroc, et ses efforts particuliers pour écouter les groupes les moins favorisés ont porté leurs fruits.

Dans son étude approfondie, Lex Paulson a sollicité les commentaires des membres actifs de la Commission. L'un d'entre eux a déclaré que, bien que l'intelligence collective soit importante, « elle n'est pas suffisante pour un changement structurel - nous avons besoin d'une volonté politique au plus haut niveau et d'une "équipe de rêve" de fonctionnaires pour la mettre en œuvre. » Un deuxième membre a rétorqué que « les personnes sur le terrain qui vivent le problème n'ont peut-être pas la meilleure analyse, mais elles ont certainement la meilleure compréhension de ce qui se passe. Nous devons cesser de penser que les solutions viennent toujours d'en haut. Mais nous avons également besoin de meilleurs "traducteurs", c'est-à-dire de dirigeants capables de transformer le langage des citoyens en langage politique et vice-versa. »