Publicité: Vers un nouveau procès antitrust contre Google
Le département américain de la Justice s'apprêterait à intenter un second procès à la maison mère de Google, Alphabet, sur ses activités publicitaires, affirme Bloomberg News mercredi, citant une source proche du dossier.
Les services antitrust qui ont accéléré leur enquête sur les pratiques de publicité numérique de Google pourraient déposer une plainte avant la fin de l'année, affirme encore cette source.
Interrogé sur ces informations, Google s'est défendu de dominer le marché de la publicité numérique en ligne et affirme que le marché de l'internet est très concurrentiel.
Dans un e-mail mercredi, le groupe a affirmé que ses «technologies publicitaires aident les sites web et les applications à financer leur contenu, permettent aux petites entreprises de se développer et protègent les utilisateurs contre les pratiques abusives en matière de confidentialité de même que les mauvaises expériences publicitaires».
«Il existe une concurrence énorme dans les outils publicitaires, ce qui a rendu les publicités en ligne plus pertinentes, réduit les frais et offert des options étendues aux éditeurs et annonceurs», a ajouté un
porte-parole du géant de l'internet.
Les recettes publicitaires de Google lui ont rapporté 23 milliards de dollars de recettes l'année dernière.
Le groupe fait face à plusieurs procès l'accusant d'abuser de sa position dominante sur le web.
En octobre dernier, le ministère de la Justice de l'administration Trump et une dizaine d'Etats ont intenté une action au civil contre Google. Ils accusent le groupe de Mountain View (Californie) de maintenir un «monopole illégal» sur la recherche en ligne et la publicité.
En décembre, les procureurs de 38 Etats et territoires américains ont aussi engagé des poursuites pour abus de position dominante, avec des arguments similaires à ceux du ministère de la Justice.
En outre, plusieurs projets de lois ont été adoptés en commissions visant les pratiques commerciales des grands noms de la tech comme Google, Apple, Amazon et Facebook.
L'un des projets de loi vise à limiter la capacité des plates-formes technologiques à tirer parti de leur contrôle sur plusieurs secteurs d'activité, ouvrant potentiellement la porte au découpage d'activités de certains de ces géants.