Figuig : Les agriculteurs expulsés par l'Algérie recevront une compensation

Figuig : Les agriculteurs expulsés par l'Algérie recevront une compensation

L'Etat va soutenir financièrement les agriculteurs expropriés à Figuig a déclaré à Médias24, citant le porte-parole du gouvernement.

L'armée algérienne a ordonné en mars aux agriculteurs de Figuig marocain d'évacuer leurs fermes d'El Arja dans les jours qui suivent. La demande remarquable et inattendue a provoqué la panique et la confusion parmi les agriculteurs près de la frontière maroco-algérienne. De nombreux agriculteurs étaient actifs dans la région depuis des décennies.

Les agriculteurs ont organisé des sit-in et des manifestations contre les expulsions forcées pendant des jours et se sont sentis abandonnés par les autorités marocaines. Cependant, Rabat ne pouvait pas répondre à la demande de l'Algérie, car les fermes marocaines étaient situées sur le territoire algérien, selon un texte d'un traité de 1973. Les agriculteurs marocains ont finalement été contraints de partir le 18 mars.

Le gouvernement marocain a désormais décidé d'apporter une aide financière aux agriculteurs, mais souligne que l'aide n'est en aucun cas une compensation pour le terrain revendiqué par...

l'Algérie.

Les agriculteurs touchés revendiquent toujours les parcelles de terre qui, dans certains cas, sont utilisées depuis des générations. De nombreux agriculteurs sont en possession de titres de propriété et indiquent qu'ils continueront à protester jusqu'à ce qu'ils aient à nouveau leur propriété.

Des palmeraies coûteuses

La zone contient principalement des palmeraies sur lesquelles sont produites des dattes. Avec l'évacuation forcée, les agriculteurs locaux subissent d'énormes pertes financières, la région est riche de plus de 15 000 palmiers des variétés de dattes les plus chères ; la datte Aziza coûte entre 150 et 200 DH le kilo.

Le gouvernement a préparé une liste d'indemnisations que les agriculteurs touchés recevront. La compensation par fruit ou palmier varie de 1 500 DH à 8 000 DH.

En plus de l'indemnisation, l'État développera également quelque 200 hectares de terres domaniales dans le cadre du « Plan Génération Verte ». Après aménagement, les terres agricoles seront cédées à des agriculteurs qui les exploiteront ensuite sous forme de coopérative.