Le Maroc et l'Espagne passent en revue la question des migrants

Le Maroc et l'Espagne passent en revue la question des migrants

Les vols d'expulsion de migrants convenus entre l'Espagne et le Maroc depuis décembre dernier se sont arrêtés à la demande du Maroc la semaine dernière, selon Efe citant des sources liées aux opérations contre l'émigration irrégulière.

C’est dans ce contexte que l'ambassadrice du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, a tenu une réunion mercredi à Madrid avec le nouveau secrétaire d'État espagnol aux migrations, Jesús Javier Perea, axée sur la gestion des migrations entre les deux pays.

Au cours de cette rencontre, Benyaich a réaffirmé la volonté continue et la volonté totale du Maroc de consolider et d'approfondir davantage la coopération migratoire avec l'Espagne sous tous ses aspects, a indiqué un communiqué de l'ambassade du Royaume du Maroc à Madrid.

Les deux fonctionnaires ont passé en revue diverses questions d'intérêt commun telles que la migration circulaire dans ses différentes composantes et la question de la migration dans son aspect global.

La convention de rapatriement des migrants  qui transportaient environ 80 personnes par semaine depuis décembre dernier - a été décidée la semaine dernière, après que le Maroc a décrété la fermeture de l'espace aérien avec l'Espagne et la France pour des raisons de santé à compter du 30 mars.

Le dernier vol est parti ce jour-là et il n'y a pas de date pour sa reprise, bien que vendredi dernier la compagnie Royal Air Maroc, la seule compagnie qui opère des vols, a annoncé que la suspension des vols avec l'Espagne et seize autres pays serait prolongée au moins jusqu'au 21 décembre. Mai.

Quatre...

vols d'expulsion partaient chaque semaine de Gran Canaria (dans certains cas de Madrid) et se terminaient à El Aaiún, capitale du Sahara, à la demande expresse du Maroc.

De leur côté, des sources policières espagnoles ont confirmé à Efe que depuis ce jour 30, elle ne procède plus à la détention systématique des migrants marocains en situation irrégulière, soit immédiatement après leur arrivée par bateau, soit plus tard dans les rues canariennes.

Pendant que les vols d'expulsion étaient en vigueur, la police a retenu ces émigrants pour appliquer le «remboursement administratif», qui consistait à les embarquer dans un avion dans les 72 heures suivant leur arrivée ou à les interner dans l'un des deux CIE (Centre pour l'internement des Étrangers) existant sur les îles, ces derniers par ordonnance expresse d'un juge.

Ainsi, les vols de déportation, convenus avec le Maroc début décembre, ont transporté au maximum 1 400 migrants, sur des vols où ils sont toujours accompagnés par des policiers espagnols. 

Dans le dernier rapport Migration aux Canaries du Médiateur, son propriétaire, Francisco Fernández Marugán, a détaillé que 11 998 des 23023 immigrants arrivés en 2020 sur les îles (52%) étaient de nationalité marocaine; de ce nombre, seule une petite partie a embarqué sur des vols de déportation.

La police espagnole fait souvent allusion à «l'effet dissuasif» de ces vols, mais la vérité est qu'ils ne sont pas des moins médiatisés au Maroc et qu'il n'y a pas de campagnes de communication qui mettent en garde contre le danger d'émigration irrégulière et les risques d'expulsion.

MN