Le retour des cadres de Renault enflamme les réseaux sociaux

Les autorités marocaines auraient autorisé des vols exceptionnels à rapatrier 80 cadres travaillant pour la branche marocaine du constructeur automobile français Renault, bloqués en France et en Roumanie. Cette décision des autorités enflamment les réseaux sociaux où les Marocains bloqués à l’étranger et d’autres présents dans le Royaume ont lancé le hashtags «Bring us home» et «Morocco Forgot about us».

Selon Le Desk, deux vols spéciaux au départ de Paris et de Bucarest ont atterri, le 26 mai, à Tanger, où Renault dispose de deux sites de production.

Selon la même source, les vols transportant des dirigeants de Renault ont atterri à l'aéroport de Tanger Ibn Battouta vers 18 heures, heure locale, mais le site Web de l'aéroport ne montre qu'une arrivée aujourd'hui de Paris, qui devrait atterrir à 21 h 35, a précisé Moroccoworldnews.

Cependant, le site Web de l'aéroport de Paris Charles de Gaulle a annoncé un vol qui a décollé de Tanger et devrait atterrir à 17 h 40, a ajouté Moroccoworldnews. Par ailleurs, le site Web de l'aéroport international de Bucarest a également annoncé un vol similaire qui a déjà décollé vers Tanger.

Renault Maroc, avec deux unités de production à Tanger et une usine à Casablanca, a été parmi les premières...

entreprises industrielles à reprendre ses activités dans le cadre de la fermeture nationale du COVID-19. Les usines automobiles ont commencé à fonctionner le 27 avril.

La nouvelle du rapatriement des dirigeants aurait un sens d'un point de vue économique. Cependant, elle a déjà provoqué probablement un tollé dans les réseaux sociaux et parmi les Marocains bloqués à l'étranger où plus de 31 800 Marocains attendent leur rapatriement depuis plus de deux mois.

Tollé dans les réseaux sociaux !

Pour l’instant, les réseaux sociaux, flambent avec le hashtags «Bring us home» et «Morocco Forgot about us».

L'information fait grand bruit au Maroc, sachant que 32 000 ressortissants marocains toujours bloqués à l'étranger vivent dans la plus grande précarité. Seulement 6 500 bénéficient d'une prise en charge des frais d'hébergement assurée par les consulats. En France, ils seraient 4 400 bloqués selon l'Association marocaine des droits humains. Des enfants en bas âge, des personnes âgées malades, des étudiants sans logement.

« Le Maroc nous a abandonnés. Tous les pays ont rapatrié leurs ressortissants et la seule réponse qu'on nous donne, c'est que des scénarios sont à l'étude », accuse Yassine. Ce cadre de 30 ans, rapporte l'AFP, « se trimballe avec sa valise de trois jours » à Paris depuis plus de neuf semaines.

MN