Ramid qualifie de « faute grave» la liberté provisoire du koweïtien
Poursuivi à Marrakech pour des faits de pédophilie, un ressortissant koweïtien a fini par obtenir la liberté provisoire, contre une caution de 30 000 dirhams seulement. Les deux premiers jours de sa remise en liberté, son passeport ne lui a pas été confisqué et aucun dispositif de surveillance policière spécifique n’a été pris dans le cadre des procédures légalement admises dans ces cas-là.
Un communiqué de la section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), qui révèle l’affaire ce vendredi, estime que «la confiscation du document de voyage n’a été effective que le 30 janvier, après que sa libération a été fortement contestée».
Suite à sa libération sous caution, le pédophile koweïtien, a pris la fuite causant un tollé national. De son côté, le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme et des Relations avec le Parlement, Mustapha Ramid, a réagi qualifiant de « faute grave » la fuite du pédophile.
Selon lui, «S’il y a un cas de viol commis par un citoyen marocain ou étranger pour lequel on a accordé la liberté provisoire, cela ne...
peut être qu’une faute grave que la justice ne doit pas commettre», a déclaré Ramid qui s’exprimait, samedi 15 février, lors d’une conférence organisée au Salon du livre de Casablanca, a rapporté H24info.
Ramid est revenu après la conférence préciser qu’il parle de manière générale et ne parle pas du cas particulier du Koweitien.
«Je n’ai pas de données précises sur cette affaire et je ne suis pas en mesure de m’ingérer dans une affaire actuellement devant la justice, car je suis tenu à l’obligation de réserve», a-t-il soutenu.
La déclaration du ministre d’Etat est intervenue deux jours après le refus du ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Porte-parole du gouvernement, Hassan Abyaba, de commenter l’affaire.
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement avait déclaré que «l’affaire est entre les mains de la justice et que le gouvernement ne peut pas intervenir».
C’est lors de l’audience du 11 février que le premier président de la Cour d’appel de Marrakech a annoncé que le Koweïtien avait déjà quitté le territoire national alors qu’il devait y comparaitre.
MN