La parité des sexes une priorité pour L’Union cycliste internationale

La parité des sexes une priorité pour L’Union cycliste internationale

L’Union cycliste internationale (UCI) érige en priorité la parité des sexes et s’engage à aboutir à des résultats tangibles en la matière dans les deux prochaines années, a affirmé la directrice générale de l’Union Amina Lanaya.

“Etant la première femme à présider aux destinées de l’UCI dans les 120 ans d’histoire de cette instance, je fais en sorte que la parité des sexes soit une priorité”, a relevé Mme Lanaya dans une interview au site électronique “francsjeux.com”, faisant part de l’engagement de l’Union à parvenir à des résultats concrets en la matière dans les deux prochaines années”.

La dernière illustration en date de cet engagement est l’obtention par l’Union du label EDGE, le standard de référence international pour la certification des organisations en matière d’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, a-t-il indiqué, assurant que l’UCI se pose en modèle dans le mouvement olympique.

Elle a ajouté que l’UCI est la première fédération sportive internationale à entreprendre cette démarche, et surtout la première à obtenir ce niveau de reconnaissance, en affirmant que “la certification EDGE reconnaît notre engagement, dans le domaine de notre gouvernance interne, en faveur de la parité hommes-femmes sur le lieu de travail”.

“Depuis 2019, une charte reprend les axes de notre politique en faveur de l’égalité entre femmes et hommes dans l’administration de l’UCI, mais nous voulons aussi étendre cette politique à l’ensemble des instances du cyclisme, nous avons modifié nos statuts afin de fixer des exigences quant à la représentation minimale de chaque sexe au sein des organes dirigeants de l’UCI, des confédérations continentales et des fédérations nationales”, a-t-elle relevé.

La mise en pratique de politiques en faveur de la flexibilité, de l’égalité salariale, de la prévention des abus et de la valorisation de la diversité fait également partie de ce modèle, a-t-elle fait remarquer, rappelant dans ce sens que les discussions avec le Comité international olympique (CIO) sont en cours pour parvenir à la...

parité totale aux Jeux de Paris 2024.

Et de poursuivre que des mesures concrètes ont également été prises en ce qui concerne le cyclisme sur route professionnel féminin, avec l’introduction d’un salaire minimum, en plus du renforcement de la protection des coureuses avec de nouvelles dispositions prévues dans le code d’éthique de l’Union.

Connue pour avoir injecté du sang neuf dans le rang des décideurs depuis qu’elle a pris les commandes de l’UCI, Mme Lanaya n’a pas manqué de rappeler que la feuille de route stratégique de l’UCI, l’Agenda 2022, en ligne avec le programme du CIO, tout en insistant sur l’engagement à promouvoir l’implication des femmes dans le cyclisme (sport et gouvernance), l’égalité des chances, la parité sur le lieu de travail, et à lutter contre toutes les formes de discrimination.

La directrice générale de l’UCI a en outre relevé que le cyclisme féminin est devenu très attractif au niveau de la couverture médiatique et de l’audience, révélant qu’en 2018, l’UCI Womens’ World Tour a attiré 147 millions de téléspectateurs pour 1.430 heures de diffusion.

Et de conclure que l’athlète cycliste le plus populaire sur les réseaux sociaux est une femme, la Colombienne Mariana Pajón, double championne olympique de BMX, indiquant qu'”il reste du travail à faire, mais nous allons dans la bonne direction pour donner au cyclisme féminin la visibilité qu’il mérite”.

Après avoir cumulé une expérience de terrain au sein de cabinets internationaux à Paris et en Lausanne, Mme Lanaya, titulaire d’un master en Droit privé à l’Université de Dijon en France, a rejoint le service juridique de l’UCI en 2006, avant d’être nommée en 2013 au poste de directrice générale adjointe de l’union, puis directrice générale par intérim en 2017.

Janvier 2018, Mme Lanaya est devenue la première femme à occuper le poste de directrice exécutive de l’UCI, le comité international leader dans l’organisation des compétitions de la petite princesse depuis sa création à Paris en 1900.